En dépit d’un premier semestre difficile, caractérisé par la faiblesse des taux de fret et une augmentation des coûts de soute (qui ont généré 9,4 Md€ de coûts), mais grâce à un second semestre de meilleure tenue en termes de volumes et d’exploitation (bunker), l’armateur allemand peut afficher un résultat net en croissance de 39 %, passant de 33 à 46 M€. Le chiffre d’affaires de Hapag-Lloyd a progressé de 10 % à 11,5 Md€, en partie tiré par l’acquisition de la compagnie du Golfe UASC (effective en mai 2017) et la croissance de 21 % des volumes transportés pour atteindre 11,87 MEVP. À l’exception de la transatlantique (+ 9 %), toutes les routes maritimes affichent des taux de croissance impressionnants, de 39 % sur l’Extrême-Orient, et même 43 % sur le Moyen Orient. Les revenus par conteneur transporté ne sont pas tout à fait logés à la même enseigne. Avec une moyenne de 1 044 €, toutes routes confondues, ils restent dans des valeurs faibles (moyenne de 1 % de croissance) et oscillent entre 512 € sur le marché intra-asiatique à un maximum de 1 336 € sur le trans-atlantique. En dépit d’un meilleur profil financier, le dividende par action est passé de 0,57 à 0,15 € entre 2017 et 2018, souligne malicieusement le consultant Dynamar. Ainsi, la Ville de Hambourg, actionnaire avec 14 % du capital, misait sur un dividende exceptionnel de 15 M€. Elle devra se contenter de 3,7 M€.
Au 31 décembre 2018, Hapag-Lloyd disposait de 6,3 Md€ de capitaux propres et son endettement s’est légèrement amélioré (de 300 M€) mais toujours à 5,4 Md€. « Nos objectifs sont clairs: améliorer nos résultats, réduire notre dette et mettre en œuvre notre stratégie 2023 », a indiqué Rolf Habben Jansen
Avec 1,67 MEVP de capacités conteneurisées, le n° 5 mondial du transport maritime conteneurisé détient 7,3 % de parts de marché mondiales. Il exploite 227 porte-conteneurs et fait partie des rares armements à n’avoir aucun navire en commande.
