L’association Les Amis des marins a pris en charge en 2018 quelque 12 000 marins sur la zone de Lavéra et Port-Saint-Louis-du-Rhône. Elle emploie à ce jour six salariés, dont quatre à plein temps et deux à mi-temps. Ses dirigeants redoutent d’avoir à mettre la clé sous la porte et voir ces emplois disparaître.
Pour les responsables du Seamen’s Club, qui apporte son soutien aux marins des navires en escale dans les bassins Ouest du port de Marseille-Fos, le montant des subventions reversées par les armateurs faisant escale dans les bassins Ouest via le Grand Port maritime de Marseille (GPMM) reste insuffisant. « Leur montant et leur fréquence ne permettent pas à l’association de subvenir à ses besoins de fonctionnement », regrettent-ils.
Depuis la suppression des subventions de la région Paca, l’association, créée en 1986, rencontre toujours des difficultés à payer ses factures. Malgré le soutien financier de la Coopérative du lamanage des ports de Marseille et du golfe de Fos en début d’année ainsi que de la station de pilotage, « ses dettes se sont accumulées », indique le bénévole Claude Madelénat.
Décret incitatif?
L’opération de crowdfunding lancée fin 2018 n’a pas porté les fruits escomptés.
Le Foyer des marins de Port-de-Bouc avait fêté son trentième anniversaire en 2016. Durant ces trois décennies, presque 400 000 marins ont pu bénéficier d’aides et d’écoute grâce aux visites effectuées sur les navires.
Pour rappel, en mars 2017, la France a adopté un décret permettant une participation des armateurs au financement des associations chargées de l’accueil des marins de commerce en escale dans les ports, telles que les Seamen’s Club. Un décret qui fait suite à la ratification en 2013 par la France de la Convention dite MLC de 2006 rendant obligatoire par l’État signataire la mise en place d’installations de bien-être pour les marins mais également d’appui financier par des subventions, taxes, droits spéciaux ou contributions volontaires.