Trieste parie sur le rail

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Quand il a pris les commandes du port de Trieste en 2015, en tant que commissaire extraordinaire puis deux ans plus tard de président de l’autorité portuaire, Zeno d’Agostino avait promis d’y développer le fer pour élargir le scope d’activités. En 2018, les trafics ferroviaires ont augmenté de 20 % par rapport à l’année précédente. Selon les données publiées en début d’année, 8 109 trains ont transité dans le port durant les 10 premiers mois de l’année. Sur le seul mois d’octobre, quelque 914 trains ont été enregistrés, ce qui selon Zeno d’Agostino est à la fois un record mensuel et une progression de 11,19 % par rapport à octobre 2017.

Pour accentuer l’effort, l’autorité portuaire dispose désormais d’une nouvelle direction ferroviaire, placée sous tutelle. Cette équipe de 17 personnes devra gérer le réseau d’un point de vue technique et administratif. Charge à elle également de mieux organiser la manutention ferroviaire à l’intérieur du port de façon à réduire les coûts. Selon le président de l’autorité portuaire, le fer est devenu une telle spécificité que « cela rend Trieste unique sur la scène italienne ». Il en veut pour preuves la présence d’opérateurs ferroviaires de référence comme la SNCF, Rail Cargo Austria ou encore DB Schenker, auxquelles s’ajoute l’apport essentiel d’Adriafer, l’opérateur italien qui a consolidé ses activités depuis sa création en 2002. Ces trois dernières années, Adriafer (94 personnes) y a doublé son trafic et aligne aujourd’hui une flotte de 12 locomoteurs dont quatre pour les trains. « Nous fonctionnons 24 heures/24 comme les urgences et en peu de temps, nous avons redressé la société dont témoignent les bénéfices dégagés en 2017, de 7,50 M€ contre 2,60 M€ en 2015 » confie Giuseppe Casini, administrateur unique d’Adriafer, qui se fixe comme objectif: « zéro pertes ».

70 km de voies

Depuis juillet 2017, la société a obtenu la certification qui lui permet d’opérer sur la totalité du réseau ferré complet et non plus uniquement en tant qu’opérateur portuaire. Un grand pas en avant pour cette entreprise relativement jeune, comme la moyenne de sa masse salariale d’ailleurs qui ne dépasse pas la barre des 33 ans « à part deux seniors » ajoute Giuseppe Casini.

Avec ses 70 km de voies, le réseau portuaire interne permet de desservir tous les quais et de se connecter aux lignes nationales et internationales.

« En 2017, en comptant les trains de la zone portuaire industrielle et du port franc, quelque 8 680 trains ont transité dans le port. En 2018, il a suffi de 8 mois pour atteindre ce niveau de trafic avec 8 365 trains, ce qui signifie une augmentation de 14,9 % par rapport à 2017. Selon nos estimations provisoires, en 2018, devrions dépasser les 10 000. Un bon chiffre! » se félicite Giuseppe Casini.

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