Le hub multiséculaire de la Méditerranée orientale

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Habitué depuis des temps quasi immémoriaux à être l’un des poumons économiques de la Méditerranée orientale, il affiche une santé assez surprenante au regard de la situation politique instable de la région qui l’encadre. Chaque année, 3 000 navires accostent le long de ses 16 quais et y déchargent 1 million de conteneurs. Au total, 6 Mt de marchandises passent chaque année par Beyrouth, dont 70 % destinés au marché intérieur de ce pays de plus de 6 millions d’habitants, le reste en réexportation vers le Moyen-Orient. Sans doute est-ce là le paradoxe de ce port qui, au contraire, a gagné en activité depuis le conflit syrien notamment (+ 12 %). La guerre a condamné certaines routes commerciales terrestres, celles entre la Syrie et la Jordanie notamment… et Beyrouth a profité de ce report, devenu de facto un port d’entrée pour la Syrie. Les conteneurs destinés à l’exportation ont ainsi augmenté de 29 %.

Transbordement confirmé

Pivot majeur du trafic entre le Moyen-Orient et l’Europe, de par sa localisation avantageuse, il le fut de tous temps et l’est encore davantage aujourd’hui, ayant développé une activité importante dans le transbordement. Même si cette activité a été durement impactée par les événements géopolitiques et économiques régionaux, elle s’est maintenue, confirmant Beyrouth sans son statut de « hub » de transbordement de l’Est de la Méditerranée. D’importants travaux d’agrandissement ont été réalisés en ce sens comme la construction d’un terre-plein de 200 000 m2 dédiés à l’activité conteneurs et transbordement. De quoi s’offrir un quai de 1 100 m de long et un tirant d’eau de 16,5 m, un record en Méditerranée orientale.

Le report modal n’existe pas dans la capitale levantine. Le port n’est plus relié à aucun réseau ferré. La totalité des 6 Mt de marchandises transitant chaque année par Beyrouth sont convoyés par poids lourds et par la route. Un projet de rétablissement de la ligne ferroviaire est cependant à l’étude.

Au pied des grands portiques bleus et rouges, l’on assiste ainsi à un véritable capharnaüm de camions (1 500 par jour) qui vont et viennent décharger ou embarquer leur cargaison avant de prendre la route pour la Syrie, la Jordanie ou la Turquie. Un trafic qui semble d’un autre âge alors que le port libanais a intégré toutes les technologies lui permettant de gérer les procédures administratives. Son autre paradoxe…

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