Vers une grande réforme de la STCW?

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La convention STCW (Standards of Training, Certification and Watchkeeping for Seafarers) est-elle encore adaptée aux enjeux du 21e siècle? C’est le pavé qu’Esben Poulsson, le président de la Chambre internationale de la marine marchande (International chamber of shipping, ICS), a jeté dans la mare lors d’une prise de parole à la conférence Crew Connect à Manille le 6 novembre.

Le CEO d’Enesel Pte. Ltd., affréteur de 14 porte-conteneurs battant pavillon de Singapour, demande purement et simplement une réforme complète. Ce n’est du reste pas la première fois que l’organisation, représentant 80 % de la flotte mondiale, ouvre le débat sur ce thème. Elle fut à l’initiative de quelques-unes de ses précédentes révisions.

Adoptée par l’OMI en 1978, entrée en vigueur pour la première fois le 28 avril 1984, revisitée ensuite à plusieurs reprises (STCW 1995, STCW 2010), la réglementation régit à l’échelle internationale les normes de formation et de délivrance des brevets pour quelque deux millions de gens de mer. Elle impose en outre aux pays signataires de contrôler leurs dispositifs de formation et la délivrance des titres (une liste blanche des États vertueux est même publiée).

Souplesse et transparence

« Il est maintenant courant pour les employeurs d’offrir régulièrement des formations et des évaluations?, a justifié le président, « un régime STCW entièrement révisé permettrait à l’industrie de s’adapter beaucoup plus efficacement aux nouvelles technologiques et aux évolutions du secteur. » Esben Poulsson plaide en faveur d’une approche plus souple des besoins de formations et de compétences et d’un système de contrôle « plus transparent ». « La prétendue liste blanche sur le respect des dispositions n’a plus guère d’utilité réelle, car elle inclut pratiquement tout le monde ».

Celui qui est très impliqué dans différentes instances de shipping à Singapour (Maritime & Port authority of Singapore, Singapore Shipping Association, Singapore Maritime Foundation, etc.) se montre très confiant quant à la réceptivité de l’OMI, rappelant qu’au début des années 90 elle avait répondu favorablement aux demandes de l’industrie maritime. « Nous étions alors préoccupés quant aux normes de formation des nouveaux pays émergents, fournisseurs de gens de mer, dont beaucoup ont désormais des établissements de formation de classe mondiale ».

Selon l’ICS, les amendements STCW 2010 constituaient cependant une révision intermédiaire « sans apporter les changements structurels nécessaires pour intégrer tous les développements intervenus pour exploiter des navires à l’avenir ».

Le décret actualisant en droit français la STCW sur la base des amendements de Manille adoptés en 2010 est paru le 26 juin 2015 au Journal officiel pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2017.

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