L’Espagne prépare son avenir en conteneurs

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Le 19 octobre dernier, le conseil d’administration de l’Autorité portuaire de Valence (APV) a approuvé le cahier des charges du projet de 4e terminal à conteneurs. Sur une longueur totale de quai de 1,92 km, avec une profondeur de 20 m et une superficie de 137 ha, celui-ci devrait pouvoir accueillir les porte-conteneurs de dernière génération. La capacité du port passerait ainsi, selon le président de l’APV, Aurelio Martinez, de 7,5 MEVP actuellement à plus de 12 MEVP. Le trafic devrait atteindre cette année, pour la première fois, les 5 MEVP. L’APV table sur une poursuite de la croissance de l’activité et souhaite éviter la saturation, d’où la volonté d’engager dès maintenant les investissements. Mais un problème vient compliquer la donne. Le futur terminal ne sera viable que si un nouvel accès routier, au nord du port, est construit afin de pouvoir faciliter l’entrée et la sortie des conteneurs. Il y a déjà 6 000 mouvements quotidiens de camions actuellement. Pour l’heure, aucun projet concret n’est à l’étude.

En octobre également, la présidente de l’Autorité portuaire de Barcelone (APB), Mercè Conesa, a annoncé que les premières études pour la construction du 3e terminal à conteneurs avaient été engagées. « C’est un projet sur le long terme, qui sera opérationnel d’ici 12 à 15 ans » affirme-t-on à l’APB. Il est encore trop tôt pour évoquer des chiffres concrets.

Du nouveau au nord

Á Algésiras, Total Terminal International Algeciras (TTIA), le 2e opérateur de conteneurs après APM Terminals, songe à s’agrandir sur le terminal d’Isla Verde Exterior. « En juillet 2018, le conseil d’administration a approuvé les conditions dans lesquelles TTIA pourrait occuper la phase B, qui est adjacente au terminal », explique une source à l’Autorité portuaire de la baie d’Algésiras (APBA).

La façade maritime Nord de l’Espagne n’est pas en reste. Á Bilbao, les travaux de la première phase du nouveau terminal gagné sur la mer de l’Espigón Central (33 ha, 1,1 km de ligne de quai, 21 m de profondeur) devraient être achevés fin 2019 ou début 2020. Le terminal sera multi-usages et une partie pourra être dédiée aux conteneurs, explique-t-on à l’Autorité portuaire.

Á Pasaia, l’autre port commercial du Pays basque espagnol, le nouveau président de l’Autorité portuaire, Félix Garciandia, a indiqué qu’une étude va analyser la viabilité de la création d’un terminal à conteneurs. Le trafic de boîtes à Pasaia est un vieux serpent de mer. Deux tentatives de mise en place de lignes régulières ont échoué jusqu’ici. Même si l’hinterland de Pasaia comprend de nombreuxclients potentiels, les experts locaux ont toujours été sceptiques, ne serait-ce que parce qu’un trafic de conteneurs se ferait aux dépens de celui du grand port voisin de Bilbao.

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