Pour pallier l’absence de branchement électrique sur les quais corses sans avoir recours à une électricité d’origine fossile, La Méridionale a fait appel à la société Air Flow qui a planché sur une solution spécifique.
Le GLN a été transporté et stocké dans des conteneurs réfrigérés à – 161 ° afin qu’il conserve sa forme liquide. Avant d’être utilisé, le gaz est porté à température ambiante au moyen d’un réchauffeur atmosphérique puis envoyé dans le groupe électrogène qui le brûle afin de produire de l’électricité. L’investissement portuaire est estimé entre 1 et 2 M€ selon la compagnie, qui pourra être compensé par l’achat d’électricité par les navires. Mais rien ne sera « viable économiquement » sans une évolution de la réglementation internationale relative au transport du GNL (seuls 50 passagers peuvent être transportés en même temps que les conteneurs de GNL). Pour la Corse, une solution serait de débarquer les conteneurs à l’île-Rousse par un navire agréé pour les marchandises dangereuses, et de l’acheminer ensuite par la route jusqu’à Ajaccio. Mais cette option serait une hérésie environnementale, conviennent les partenaires de l’opération. En revanche, la technologie intéresserait Toulon, Nice et Monaco.