À l’issue du premier semestre, le trafic maritime global d’Anvers a atteint 118,64 Mt, en progression de 6,5 % par rapport à juin 2017. Il doit cette dynamique à l’activité conteneurisée, qui a augmenté de 8,3 % par rapport aux six premiers mois de 2017 pour s’établir à 5,56 MEVP (en tonnage 66,3 Mt, + 8,2 %). Et ce, en dépit d’un climat chargé en tensions géopolitiques et malgré diverses mesures anti-dumping.
La situation est tout autre pour le conventionnel/breakbulk. Seul le secteur RoRo est positif (+ 6,5 %), à 2,69 Mt. Le trafic des voitures a progressé de 1,4 % et celui des utilitaires de 6,5 %. Toutes les liaisons commerciales, tant à l’importation qu’à l’exportation, ont semble-t-il profité. Excepté les importations d’acier en provenance d’Inde qui s’affichent à la baisse par rapport à la même période de l’année 2017.
Les importations de fer et d’acier en provenance d’Asie (– 8,5 % au cours du premier semestre 2018) ont été pénalisées par les taxes appliquées par l’UE à l’acier chinois.
Les exportations d’acier étaient en hausse de 7,2 %, surtout à destination des États-Unis, où les réceptionnaires ont manifestement adopté une stratégie anticipative aux surtaxes américaines. L’entrée en vigueur des tarifs douaniers aux États-Unis était en effet fixée en juin.
Les vracs liquides s’affichent également à la hausse de 6,1 %, à 38,29 Mt, grâce aux produits chimiques (+ 8,2 %) et aux dérivés du pétrole (+ 6,4 %). Les vracs secs ont moins profité de l’essor avec une croissance plus modérée (+ 3,1 %). Le trafic intra-européen a progressé de 14,2 %. Les échanges avec l’Amérique du Nord ont augmenté de 10,3 % tandis qu’avec l’Asie, la croissance fut plus faible (+ 3 %).
Dans les prochains mois, l’autorité portuaire entend mettre l’accent sur le rail et le fluvial, et préparer de nouvelles capacités dans le domaine des trafics de conteneurs.