Espagne: la fièvre des ports secs

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En juin 2018, l’Autorité portuaire de Tarragone (APT) a signé l’acquisition de terrains près de Guadalajara, dans la région de Castilla La Mancha, afin d’y construire le futur Terminal Intermodal Puerto Centro. Celui-ci complétera le Terminal Intermodal La Boella, situé dans l’enceinte du port, et occupera une superficie de 150 000 m2. Au total, 20 M€ seront investis par l’APT.

« Nous irons chercher la marchandise là où elle se trouve », a déclaré de son côté Aurelio Martinez, président de l’Autorité portuaire de Valence (APV), le 27 juillet, à l’issue de la réunion du conseil d’administration de cette entité. En août, l’APV a confié à un consultant la rédaction d’un plan de développement intermodal qui devra notamment définir les meilleures localisations pour de futurs ports secs.

La création de ports secs par les autorités portuaires espagnoles n’est pas une nouveauté. Les ports de Barcelone, Bilbao et Santander ont créé, en 1995, le premier port sec espagnol, le Terminal Intermodal Centro d’Azuqueca de Henares, situé près de Madrid.

L’Autorité portuaire de Barcelone (APB) qui en est actionnaire à hauteur de 36,7 % du capital, a toujours été très active dans ce domaine: elle détient des participations également dans le Terminal maritime de Saragosse (21,5 %), le Port sec de Madrid (10,2 %) et le Perpignan Saint-Charles terminal Conteneur (5 %).

Regain d’intérêt

C’est l’Autorité portuaire de Bilbao (APB) qui est à l’origine du regain d’intérêt actuel pour les ports secs avec deux projets: le Terminal Logistique Ferroportuaire (Telof) de Pancorbo (480 000 m2), près de Burgos, contrôlé par l’APB, opérationnel depuis novembre 2017; et la plate-forme d’Arasur (68 500 m2), au sud-ouest de Vitoria, dans le Pays basque espagnol, dont les embranchements ferroviaires ont été achevés (les travaux d’aménagement et la construction des bâtiments devraient démarrer prochainement). Cet engouement s’explique par la nécessité de fluidifier les chaînes logistiques dans un contexte de concurrence, tant au niveau international que national. Lors de la présentation du plan stratégique de Bilbao, en novembre 2017, le président du port, Asier Atutxa, avait expliqué que le port était en concurrence directe avec Barcelone et Valence.

Ces investissements se produisent alors que les grands opérateurs de terminaux de conteneurs espagnols (APMT, MSC et Cosco) cherchent à se positionner sur les chaînes logistiques. Et parfois, ces stratégies coïncident: le consortium SIBport, intégrant un port (Bilbao), un opérateur portuaire (Noatum, filiale de Cosco) et la société Transitia, vient de gagner l’appel d’offres pour la gestion du terminal ferroviaire de Jundiz, situé à Vitoria. L’autre consortium en lice (Renfe et APMT) envisageait de canaliser les trafics via Barcelone.

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