L’Ecsa, la fédération européenne des armateurs, craint un dumping fiscal, social et économique d’un futur pavillon britannique devenant un potentiel « cheval de Troie des pavillons tiers » (expression d’Éric Banel, délégué général d’Armateurs de France). Si tel est le cas, l’UE pourrait donc voir émerger, dans son voisinage immédiat, un État qui ne s’inscrirait plus dans les directives européennes avec un shipping plus compétitif.
Le secrétaire d’État aux Transports, Chris Grayling, a en effet notamment soutenu que le « Brexit Britain sera le meilleur pays au monde pour des opportunités maritimes », évoquant le lancement d’un grand plan 2050 en faveur de l’industrie maritime et la « renaissance » de la construction navale. Chose finalement naturelle pour un pays totalement entouré de mers. Les investissements à consentir demeurent cependant lourds.