Le « livre blanc » de Theresa May délivre à cet égard plusieurs options. Selon la première, la Grande-Bretagne percevrait des droits de douane pour le compte de l’UE sur les importations en provenance de l’extérieur de l’UE. Une seconde viserait une facilitation maximale avec des déclarations en ligne préalables qui éviteraient aux camions de devoir s’arrêter. Enfin, le Royaume-Uni percevrait distinctement sur les marchandises entrant sur son territoire les droits frappant des biens destinés à l’UE, et ceux frappant les biens devant rester au Royaume-Uni. Les droits revenant à l’UE lui seraient reversés, et un système de remboursement serait instauré vis-à-vis des entreprises qui auraient payé des droits indûment perçus. « Sans être spécialiste des systèmes informatiques douaniers, la probabilité pour que les systèmes nécessaires soient développés par les autorités continentales et britanniques, puis diffusés et mis en place par l’ensemble des opérateurs économiques d’ici fin 2020 me semble très proche de zéro », rétorque Blandine Huchet.
Selon la Banque mondiale, la réintroduction des procédures douanières allongerait d’un jour les processus d’importation ou d’exportation d’un conteneur. Il est estimé que les accords commerciaux post-Brexit généreraient 200 millions de déclarations douanières annuelles supplémentaires. Selon Jon Thompson, directeur général de HM Revenue and Customs (HMRC), environ 300 M£ seraient nécessaires pour financer les 5 000 douaniers supplémentaires que l’organisation emploiera d’ici 2019.