Pour déployer sa stratégie multimodale, le GPMM s’appuie sur l’association MedLink Ports, qui regroupe Marseille-Fos, Sète, les ports publics fluviaux du bassin Rhône-Saône, VNF et la Compagnie nationale du Rhône. L’agence, qui promeut une offre logistique unifiée et intégrée le long de l’axe rhodanien, aurait permis depuis sa création de doubler les tonnages transportés et fluidifier le traitement des escales fluviales sur les terminaux maritimes. Elle a aussi ouvert les chantiers en matière de transport de marchandises dangereuses et de fluidité douanière.
Le port phocéen peut en outre compter sur la foi de militant de l’Union maritime et fluviale (UMF) Marseille-Fos, qui ne ménage pas ses efforts pour pousser les murs de ses frontières. En avril dernier, il recevait à Marseille 16 membres de l’association Logistics Alliance Germany. Une troisième rencontre à vrai dire. « Nous n’avons pas senti de problématiques insurmontables », explique Charles Misseghers, chargé de mission à l’UMF, pas perturbé par les objections soulevées par ses invités quant au « passage compliqué de Lyon », aux « prix plus compétitifs des ports du Nord », à « l’insuffisance de lignes »… Le contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise et le canal à grand gabarit entre le Rhône et le Rhin restent en effet des nœuds, que le Conseil d’orientation des infrastructures Duron n’a pourtant pas jugés prioritaires.
« Si la liaison ferroviaire Lyon-Turin se fait sans contournement de Lyon, les trafics passeront par les ports italiens », aura averti Jean-Philippe Salducci, le président de l’UMF.