Seayard a des envies de croissance

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Seayard nourrit des ambitions. Le manutentionnaire se montre en effet très intéressé par les terrains au nord de la darse 2 à Fos-sur-Mer. Jakob Sidenius, son PDG, n’a pas caché mi-juillet son souhait de répondre à l’appel d’offres qui doit être lancé par le Grand Port maritime de Marseille (GPMM) en début d’année prochaine portant sur l’extension des terminaux à conteneurs. À plus court terme, les travaux de jonction des deux terminaux à conteneurs de Fos avancent et devraient s’achever fin 2019. Seayard devrait alors tirer parti de 300 m de linéaires de quai supplémentaires et de l’aménagement de 6 ha de terre-plein le séparant d’Eurofos/PortSynergy. Les deux groupes s’étant entendus pour déployer des moyens de manutention nécessaires sur les navires en cas de pic d’activité chez l’un ou l’autre.

À la livraison de l’ouvrage, le linéaire de quai sera porté à 2,6 km permettant l’accostage de quatre porte-conteneurs de plus de 300 m. « Nous possédons 800 m de quai et, dans deux ans, nous serons connectés à Eurofos ce qui offrira davantage de flexibilité », prédit Jakob Sidenius. La création d’une zone d’échange de conteneurs entre les deux terminaux dès octobre prochain permettra d’éviter de circuler par la voie publique.

Investir dans le fer

Au moment même où MSC et Maersk, actionnaires de Seayard, développent une offre terrestre, le manutentionnaire entend accompagner le mouvement de report modal de la route vers le rail. Seayard envisage en effet d’investir dans l’achat d’un portique ferroviaire qui viendra remplacer la manutention des boîtes par reachstakers. « Nous allons investir en 2021 lorsque le port aura réalisé les aménagements et quand les volumes le nécessiteront », précise Jokob Sidenius. Actuellement, 14 % des conteneurs traités chez Seayard arrivent ou repartent par le rail. « Nous sommes très contraints mais les investissements du port devraient permettre de gagner des parts de marché », estime-t-il.

Seayard, à la tête d’une flotte de 25 cavaliers, prendra livraison à l’automne de son sixième portique à conteneurs de type « super-post-panamax » en cours d’assemblage. Le plus ancien, datant de l’époque du Port autonome de Marseille, sera ferraillé.

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