Pour la seconde année consécutive, les indicateurs sont au vert. Le chiffre d’affaires s’établit à 35,4 millions de dollars canadiens (CAN), soit 4 millions de plus que lors du précédent exercice. Le bénéfice net atteint 5,7 M$ contre 2,6 en 2016, soit une hausse de 219 %!
Voilà sans doute de quoi donner le sourire à Mario Girard, le PDG du port, malgré la polémique soulevée par d’autres sujets. Il est notamment reproché à l’administration portuaire du Québec (APQ) de sous-estimer les impacts environnementaux d’un projet, soumis en juin par La Coop fédérée (la coopérative de producteurs agricoles du Québec), qui vise à ériger 8 nouveaux silos à grains dans le secteur de l’Anse au Foulon. Le patron du port, qui a indiqué « pouvoir rendre le projet socialement acceptable », a en tête qu’un tel terminal permettra de manutentionner 1,3 Mt de grains chaque année pour une valeur de 450 M$.
Corridor du Saint-Laurent
Si le projet n’est pas retoqué à l’issue de la consultation citoyenne et environnementale aujourd’hui close, les travaux d’aménagement pourraient débuter cette année même.
Toujours dans ce même souci d’augmenter son attractivité face aux grands ports de l’Est américain qui investissent massivement dans des travaux de dragage pour permettre l’arrivée de navires de nouvelle génération, Québec avance sur son projet Beauport 2020 et tout particulièrement sur la création de son terminal de conteneurs en eaux profondes. L’Administration portuaire de Québec, dont le port est le dernier en eaux profondes avant d’atteindre les Grands Lacs et le Midwest américain, y voit un élément-clé du maintien de la compétitivité du corridor du Saint-Laurent. D’un montant de 190 M€, le chantier vise l’extension de l’enceinte portuaire vers l’Est, le réaménagement de la baie de Beauport, la construction d’un quai de 610 m et d’un terrain d’arrière-quai de 17 ha ainsi que l’aménagement de voies routières et ferroviaires pour assurer le transport du vrac transbordé. La croissance importante du tonnage en 2017 – 27,6 Mt transbordées, soit une hausse de 10 % – semble confirmer cette vision. Pour Patrick Robitaille, vice-président aux affaires et au développement portuaire, ce bon résultat « laisse présager que la croissance soutenue que connaît le port depuis les dernières années est une tendance pérenne ».