Il faut « élaborer des stratégies de développement logistiques par axe fluvial au départ des ports maritimes. Les coopérations entre les ports et les acteurs économiques à travers les initiatives de NorLink Ports, MedLink Ports ou Haropa doivent être poursuivies », lançait la ministre chargée des Transports, élisabeth Borne, au cours d’une de ses allocutions en public.
Haropa, Dunkerque et Marseille ont entrepris depuis quelques années de structurer leurs relations commerciales avec leurs partenaires sur les axes logistiques sur lesquels s’inscrit leur hinterland. Enjeu: contrer les ports du Northern Range, particulièrement en pointe en matière de solutions multimodales.
Les ports de l’axe Seine ont ainsi été les premiers à entreprendre une démarche de bannière commune de façon à proposer une offre de service unifiée et intégrée le long de la Seine, de l’estuaire jusqu’à Paris. Cette mise en commun des moyens et des stratégies sert également au développement de la desserte massifiée (fer et fleuve) le long de l’axe. De même, pour accélérer le développement du report modal en faveur du fluvial sur l’axe rhodanien, le GPM de Marseille œuvre au sein de l’association MedLink Ports aux côtés des ports fluviaux de l’axe Rhône-Saône, VNF et la CNR.
Dans la même logique de développement du transport de fret massifié, le port de Dunkerque participe aussi à la structure NorLink Ports, dont les membres fondateurs sont le GPMD, Docks Seine Nord Europe/Escaut, Delta 3, la Société d’exploitation des ports du détroit (SEPD) et les CCI de la région Hauts-de-France.
Sur un plan plus politique, les développements de l’axe Nord, Seine et de Rhône-Saône sont en outre portés chacun par un conseil de coordination interportuaire et une délégation interministérielle.