Après le record établi en 2016, le nombre de conteneurs fluviaux sur la Seine a baissé de 2,4 % en 2017, à 263 774 EVP, imputable en partie à la chute du trafic entre Le Havre et Rouen, qui n’atteint que 47 459 EVP. Dans le même temps, la navette fluvio-maritime Lydia de Marfret progresse de 55 % (près de 29 000 EVP). Début 2018, l’activité fluviale sur la Seine a été par ailleurs fortement perturbée par les crues. La structure même du trafic conteneurisé sur la Seine évolue, avec notamment l’abandon des liaisons entre Le Havre et Limay et la baisse des flux de et vers Nogent-sur-Seine. Nouvel opérateur, Bolloré a lancé en 2018 une navette entre Le Havre et Paris en affrétant auprès de la Scat l’automoteur Cyclone, pouvant charger 108 EVP entre Le Havre et Gennevilliers, et 78 EVP au-delà, jusqu’à Bonneuil-sur-Marne. Gennevilliers fait ainsi office d’escale incontournable sur la route de Bonneuil, pour compléter ou décharger le bateau afin de s’adapter à la hauteur des ponts dans Paris, qui ne laisse passer que deux hauteurs de conteneurs sur les bateaux. Plus qu’une escale, le port des Hauts-de-Seine fait office pour Logiseine de hub pour la desserte des ports à conteneurs franciliens. La montée en puissance du terminal de Longueil-Sainte-Marie, par exemple, passe par l’abandon de la liaison directe entre Le Havre et ce port de l’Oise, exploité par Terminaux de Seine (TDS). D’une liaison hebdomadaire entre ces deux ports, la navette est passée à trois rotations hebdomadaires avec Gennevilliers, où les boîtes sont désormais chargées sur les bateaux de la ligne Gennevilliers-Le Havre. Le système permet donc d’augmenter la fréquence des touchées pour les ports intérieurs, et pourrait d’ailleurs être répliqué sur d’autres terminaux à conteneurs franciliens. Dans l’immédiat, il accompagne l’essor des trafics à Longueil, où le nombre de conteneurs a doublé l’an passé.
Cluster portuaire
La Seine, au fil de l’eau
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