Le premier Ministre portugais Antonio Costa vient de réaffirmer son intention de faire de son pays un « hub » incontournable sur la livraison du GNL américain. Selon le chef du gouvernement, le Portugal est idéalement situé au carrefour des voies maritimes méditerranéennes, africaines et transatlantiques. Une position privilégiée pour recevoir les exportations américaines de GNL, dans un contexte d’augmentation de la sécurité maritime et de l’indépendance énergétique européenne. Le Port de Sines pourrait être ainsi la troisième porte d’entrée du GNL en Europe, avec l’Algérie et la Russie. Le premier transfert de GNL américain vers l’Europe a eu lieu à Sines en avril 2016. En 2017, les États-Unis et le Portugal ont adopté une déclaration conjointe sur la nécessité de développer le commerce de ce gaz, actant l’importance stratégique de Sines. Situé à 120 km au sud de Lisbonne, sur la façade atlantique, le port dispose d’un terminal dédié au GNL, équipé pour recevoir des méthaniers de capacité comprise entre 40 000 et 216 000 m3. Sines possède en outre trois réservoirs de stockage (capacité de 390 000 m3) et sept systèmes pour regazéifier le GNL et l’injecter dans le réseau de gaz naturel. Le terminal gazier, délégué en concession, est opéré par l’entreprise REN Atlântico. En 2017, le volume de gaz liquéfié en provenance des USA a augmenté de 138 % par rapport à 2016. Controversé en Europe, le gaz de schiste, obtenu par fracturation, n’a jusqu’à présent pas provoquer de levée de boucliers au Portugal. Les autorités étudient actuellement la possibilité d’installer un autre terminal GNL au port de Praia da Vitória, dans l’archipel des Açores.
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Portugal: Sines, le port d’entrée du GNL américain
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