Asie: Plusieurs ports revendiquent le statut de hub de soutage GNL

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Les navires propulsés au GNL sont encore rares en Asie, leur avitaillement se faisant pour l’heure par camion-citerne. Cependant, sous l’effet conjugué des réglementations et de la demande en navires de ce type, d’autres solutions de soutage sont à l’étude ou en voie d’introduction.

Soucieux de conserver sa place de premier port avitailleur de carburant au monde, Singapour s’intéresse au soutage de GNL depuis plusieurs années déjà. En 2017, il a lancé un programme pilote visant à développer des protocoles d’opération et a accordé des licences d’avitaillement en GNL à deux entreprises dont il financera en partie les acquisitions de navires de soutage. Pavilion Gas et FueLNG, joint-venture entre Shell et Keppel, a commandé début juin au chantier naval Keppel Singmarine un navire de 7 500 m3 livrable en 2020.

Conclu en marge de la Conférence Mondiale du Gaz 2018, Pavilion Gas vient par ailleurs de signer un accord avec Total Marine Fuels Global Solutions en vue de développer l’avitaillement en GNL à Singapour. Cet accord porte sur l’affrètement long terme en commun d’un navire avitailleur de nouvelle génération qui sera mis en service par Pavilion Gas à partir de 2020 et d’un dispositif d’approvisionnement en GNL assuré par Total.

Le GNL, priorité gouvernementale

Au Japon, le ministère du Territoire, des Infrastructures et des Transports considère que la position du pays à l’une des extrêmités de la route trans-Pacifique-Asie – Amérique du Nord lui donne l’opportunité d’être un hub en GNL. Suite à une étude de faisabilité menée fin 2016 sur le port de Yokohama, il a été décidé d’y optimiser la distribution par camion-citerne, ce que fait déjà Tokyo Gas pour un remorqueur au GNL de NYK Line, et de le doter d’une solution de navire à navire à partir de 2020. YKIP, l’opérateur du port, a conclu en mars à cet effet un partenariat avec deux compagnies spécialisées dans le stockage et le transport de gaz, Uyeno Transtech et Sumitomo Corporation.

Plus récemment, en mai, les armateurs K Line et NYK Line ont créé une joint-venture avec Chubu Electric Power et Toyota Tsusho Corp pour développer des infrastructures en GNL dans le Chubu, région qui inclut le port de Nagoya.

Le GNL au cœur de son plan de relance de la construction navale qu’il a dévoilé au printemps, le gouvernement coréen va investir cette année 2,7 M$ dans la recherche et la qualification de standards des équipements qui seraient nécessaires. L’idée est d’avoir dans une vingtaine d’année des installations fixes dans les ports de Busan, Ulsan, Gwangyang, Incheon et Pyeongtaek. Avec au préalable, en 2020, un avitaillement de navire à navire dans les deux premiers. L’opération sera assurée par la compagnie gazière Kogas depuis son terminal gazier de Tongyeong grâce à un navire de 7 500 m3 commandé à Samsung Heavy Industries, livrable en 2019.

En Chine, le groupe ENN Energy prévoit d’exploiter à partir de 2019 un navire de soutage de 8 000 m3 basé dans son terminal gazier de Ningbo-Zhoushan.

Á Honk Kong, la firme d’investissement China LNG Group et l’armateur Chu Kong Shipping ont, eux, signé un accord pour développer stockage et points d’approvisionnement dans le delta de la rivière des Perles. Shanghai International Port Group a par ailleurs conclu en 2015 un partenariat avec Shenergy pour créer des sites de soutage dans les ports de Yangshan et Waigaoqiao mais aucune annonce récente n’a été faite sur l’avancée de ces travaux.

Enfin, le groupe japonais Marubeni et la compagnie gazière et pétrolière thailandaise PTT ont initié en début d’année une étude quant à la faisabilité technique d’un avitaillement en GNL sur le port de Laem Chabang.

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