Quelques jours avant l’annonce du plan d’investissement du Grand Port maritime du Havre, le Groupement havrais des armateurs et agents maritimes faisait connaître ses positions.
« Il est temps de passer à l’action » lançaient de concert les trois vice-présidents du Groupement havrais des armateurs et agents maritimes (Ghaam), au sortir de leur assemblée générale ordinaire. Loin de se satisfaire des quelque 3 MEVP traités en 2017, Matthieu Dehais (Cosco Shipping) rappelait que l’ambition affichée en 2016, lors de l’inauguration de Port 2000, était d’atteindre les 6 millions. Depuis, le terminal multimodal a été inauguré, en 2014, avec une capacité prévue de 300 000 EVP par an. Or, seulement 80 000 EVP sont actuellement traités. Pour les représentants du Ghaam, la croissance des trafics et des escales dépend de plusieurs conditions, dont deux prioritaires. « Il faut une vraie stratégie portuaire dictée par le ministère, avec un signe politique fort du gouvernement ainsi qu’une utilisation optimale des quais et des moyens d’évacuation efficaces, ce qui implique un véritable développement du transport massifié et d’un hinterland digne de ce nom ».
Quelque 85 % des flux destinés à l’hinterland du Havre se font aujourd’hui par la route, quand la part du rail atteint à peine les 4 %, celle du fleuve 10 %.