Le gouvernement brésilien va procéder cette année à la plus importante vague de privatisations depuis la présidence de Fernando Henrique Cardoso (1995-2002). Les projets de Brasilia englobent une cinquantaine d’actifs (autoroutes, aéroport, énergie…), dont une dizaine concernent le secteur portuaire. D’après les analystes, ces privatisations pourraient rapporter au total 40 milliards de réais (BRL), soit 9,9 Md€, d’ici les termes du mandat du président conservateur, Michel Temer, à la fin de l’année.
Dans le cadre de ce Programme de partenariats d’investissements (PPI), six terminaux portuaires sont concernés, trois d’une durée de 20 ans portant sur des terminaux de gaz de pétrole liquéfié (GPL) prévus dans le port de Miramar, à Belém (État du Pará), deux de cellulose et de véhicules à Paranaguá (Paraná) et un autre de cellulose à Itaqui (Maranhão), pour une durée de 25 ans. Selon le directeur du PPI, Diogo Piloni, l’ensemble représenterait un investissement de plus de 500 millions de réais, soit 124 M€.
D’ici la fin de l’année, de nouveaux appels d’offres viseront des terminaux de vracs liquides. Neuf terminaux existants seront concernés (cinq au sein du port de Miramar, trois à Cabedelo et un à Santos), tandis que deux nouvelles infrastructures sont prévues à Vila do Conde (Pará) et à Vitória (Espirito Santo). Ils devraient générer quelque 780 millions de réais d’investissements (194 M€).
178 Mt
C’est le seuil que le port de Santos compte atteindre en 2029. Le principal port brésilien a connu un record annuel de 129,8 Mt en 2017 (en hausse de 14,1 % par rapport à 2016). À l’horizon 2060, Santos pourrait atteindre 306 Mt suivant une croissance moyenne annuelle de 2,1 % par an. Les prévisions plus réalistes tablent plutôt sur 260,7 Mt, soit une augmentation annuelle de 1,7 %. Ces données sont extraites de la version préliminaire du nouveau plan directeur du port de Santos, rectifié tous les quatre ans. V. B.