Ce 12 juillet, le feeder de MSC touchera pour la dernière fois le terminal de Bassens. L’opérateur de transport de conteneurs, implanté sur Bordeaux depuis 1976, jette l’éponge et va désormais rapatrier son trafic, soit près de 25 000 EVP par an, par voie ferroviaire sur le Havre et Fos-sur-Mer. Ayant subi les conséquences d’une dégradation des portiques au terminal du Verdon – où il était historiquement installé – puis le transfert de son activité sur Bassens au côté de CMA-CGM, l’armateur MSC attend depuis des années, mais en vain, la réouverture du Verdon où il projetait de se développer. « Il semble que le dernier appel à candidatures pour l’exploitation du Verdon n’ait rien donné, l’un des postulants a même jeté l’éponge. On promet à MSC le Verdon et rien n’avance, le port n’est pas en capacité de réagir », estime Cyril Mauran, responsable CGT au port de Bordeaux, qui pointe, comme l’Union Maritime et Portuaire de Bordeaux, les difficultés de dialogue et de réactivité de la direction du port.
L’activité de MSC pesant près de la moitié des flux conteneur et 7 % de l’activité globale, l’arrêt des escales porte un coup dur à la place portuaire bordelaise, confrontée par ailleurs à la mise en redressement judiciaire du manutentionnaire BAT (Bordeaux Atlantique Terminal, 47 salariés) qui pourrait être transféré à une filiale du port. Et ce, alors que va débuter dans quelques jours l’audit-conseil commandité par l’État sur la gestion du GPMB… Face à cette situation critique, dans la première quinzaine de juillet, une réunion devrait rassembler la direction du port, l’UMPB, les manutentionnaires, CMA-CGM, les syndicats et les services portuaires.