Figurant parmi les importantes entreprises de manutention anversoises, la Zuidnatie a procédé à l’acquisition d’un ensemble fluvial composé d’une barge Zuidnatie de 110 m, d’une capacité de 192 EVP et d’un bac-pousseur d’une capacité de 144 EVP, pouvant être chargé sur trois couches. L’entreprise complète ainsi les moyens qu’elle utilise pour ses activités intermodales dans la zone portuaire et en dehors.
La Zuidnatie pratique toutes les disciplines du secteur, soit les manutentions en conventionnel/breakbulk, conteneurs, projets, colis lourds et vracs. Elle exploite deux grands terminaux, l’un au bassin Albert, l’autre au bassin Churchill. Des négociations sont en cours avec l’autorité portuaire pour obtenir une concession à l’une des extrémités du bassin Delwaide (quai 702) en vue d’y développer un troisième terminal. À ces deux terminaux, le manutentionnaire traite des lignes régulières océaniques de type MPV, des feeders, des navires axés sur les colis lourds et des barges. Parmi cette clientèle, citons les armements BOCS, UAL, Cosco et le service tour du monde de Rickmers. Un trafic maritime qui porte sur plus de 2 Mt/an.
Quant aux conteneurs, soit 500 000 EVP/an, ce trafic relève de la filiale Becomar, qui assure la collecte, la consolidation des boîtes sur son terminal du bassin Albert et la distribution vers les terminaux. Cette activité se faisait jusqu’ici uniquement par la route.
Davantage d’efficacité
Les problèmes de mobilité dans la zone portuaire et en dehors sont devenus tels – ils se traduisent par des files d’attente et d’importants retards – qu’ils ont incité la direction à opter pour le fluvial. Ainsi, l’ensemble barge/barge-pousseur fait désormais des navettes trois fois par semaine entre les terminaux de la Zuidnatie, libres de congestion. Il ne s’agit pas d’un produit commercial mais d’un moyen d’assurer plus d’efficacité pour la clientèle grâce à une plus grande flexibilité opérationnelle. Une seconde phase d’expansion est en cours d’étude, qui consiste à s’impliquer directement dans le transport fluvial de conteneurs de et vers l’hinterland, en procédant à d’éventuels investissements.