Le port côtier belge a clôturé le premier trimestre de son exercice 2018 en affichant une reprise de ses principaux trafics. Le score global était de 9,36 Mt, en hausse de 7,2 % par rapport à la période précédente. Dans le domaine des conteneurs, il y a une forte croissance du tonnage (+ 14 %) et du nombre d’EVP (470.000 EVP,+ 16,3 %). À noter que 65 % de ce volume relève de trafics short sea RoRo, le trafic océanique restant minime. Toutefois, le port peut s’attendre à accueillir en mai 2018 un second service hebdomadaire de Ocean Alliance, le FAL7. L’actuel service FAL1 serait remplacé par un autre. Reste à savoir si tous les partenaires de l’Alliance, à part Cosco/OOCL, effectueront au grand terminal de Cosco/CMA CGM des activités de chargement/déchargement. Toujours est-il que le port côtier belge va enregistrer un certain essor de trafic conteneurisé océanique.
Le trafic roulier poursuit sa progression: 3,9 Mt (+ 9,7 %). Ce sont les relations avec l’Irlande et la Scandinavie qui enregistrent les plus fortes hausses avec respectivement (+ 12,1 % et + 9,6 %). Tout semble indiquer que la progression des trafics va s’accentuer au cours des prochaines mois. L’armement CldN (Cobelfret) aligne maintenant des rouliers géants de 7 800 ml sur la route de Dublin. Pour le port de Zeebrugge, la desserte de l’Irlande est très importante et devrait porter sur plus de 1,5 Mt cette année. Expansion de trafic aussi chez P&O Ferries, de et vers le Royaume-Uni (Tilbury, Hull et Teesport), surtout du côté des activités de logistiques terrestres. L’opérateur ferroviaire Hupac assure maintenant six départs par semaine du terminal de l’armement vers Novara en Italie du Nord. Ces trains sont axés sur le transport de remorques géantes (mega-trailers). Un autre opérateur logistique et ferroviaire, le Turc Ekol, développe un trafic entre Zeebrugge et Sète, avec connexion sur Trieste et la Turquie. Deux départs par semaine du terminal de P&O avec des trains de 44 unités (caisses mobiles, conteneurs et remorques). L’opérateur ferroviaire français VIIA (Fret SNCF) collabore à ce trafic. Toujours dans le domaine RoRo, le trafic des voitures neuves a porté sur 719 250 unités (+ 0,7 %).
Le trafic des vracs liquides a chuté de 6,2 %, à 985 000 t. Une reprise s’annonce avec les premiers arrivages de GNL en provenance du terminal sibérien de Sabetta (Yamal). Un premier tanker GNL conçu pour la navigation dans les glaces a inauguré récemment ce trafic, ceci dans le cadre d’un contrat de fourniture portant sur 20 ans. Le vrac sec a accusé un recul de 5,8 %, à 311 000 t. Baisse également de 29,8 % du secteur des diverses classiques, à 261 000 t.