Selon certaines informations, un groupe rotterdamois Kramer mènerait des contacts avec des entreprises de Flessigue, à savoir Kloosterboer notamment actif dans les reefers, et Verbrugge. L’idée est de relancer un terminal à conteneurs à Flessingue Est, qui ferait concurrence à Anvers. Ce n’est pas la première fois que Flessingue nourrit une telle ambition. Il y a quelques années, il y a eu un terminal à conteneurs dont le trafic était axé sur l’importation de la laine d’Australie. Ce trafic ayant disparu, les deux portiques ont été transférés à Anvers, puis à Gand. La Hessenatie avait également envisagé un terminal à Flessingue Est, mais la reprise par PSA a mis fin à ce projet. Une autre tentative a eu pour animateurs la Zuidnatie alliée à Sea Invest (Gand), dont les discussions n’aboutirent pas.
Partant du principe qu’un marché local représentant quelque 190 000 conteneurs, que vient de renforcer l’apparition de CMA CGM avec un trafic d’Afrique de l’Ouest, les promoteurs de cette relance de la conteneurisation envisagent la création d’un terminal bordé par un quai de 600 m, l’arrière-terrain pouvant couvrir une trentaine d’hectares. Assez pour desservir des ULCS, des feeders et des barges. Il serait question d’une coopération entre Verbrugge (qui a investi à Zeebrugge) et l’allemand Eurogate. Reste le problème du financement…
Consternation à Anvers
Quel pourrait être l’impact d’un tel terminal pour Anvers? Il serait probablement minime étant donné que le port scaldien a non seulement un important marché local mais aussi une multitude de connexions avec l’hinterland. Certes, Flessingue a de bonnes connexions fluviales mais n’a guère de débouchés vers l’hinterland. Ce n’est pas sans raison que Flessingue réclame une liaison ferroviaire directe avec Anvers. Toutefois, une concurrence serait plus effective en ce qui concerne Zeebrugge. Dans les milieux anversois, d’aucuns considèrent un tel dossier avec consternation. Flessingue est partie intégrante de la nouvelle entité portuaire North Sea Port avec Gand et Terneuzen. Cette entité participe maintenant à des missions portuaires belgo/flamandes à l’étranger, de sorte que les partenaires néerlandais en tirent avantage, comme cela a eu lieu lors de la dernière mission au Canada. À terme, le risque est de voir des missions portuaires belgo-flamande faire de la promotion pour des outils qui feront concurrence à des ports belges.
