Les colis commencent à peser… lourd!

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Industrie, énergie nucléaire, éoliennes… Les colis lourds transitant par Marseille-Fos affichent une croissance de 5 % en 2017. Conjoncture favorable ou effet de place résultant de la création en 2016 d’un groupe de travail dédié à cette filière, toujours est-il que les volumes ne cessent d’aller crescendo. 2018 affiche déjà la promesse d’un bon cru.

Sur la seule journée du 12 mars 2018, trois navires se trouvaient en escale à Fos avec des colis lourds à charger ou décharger. Quatre citernes de 150 t unitaires déchargées en darse Sud dédiées au programme Iter, le plus gros échangeur à plaques d’Alpha Laval Packinox (220 t) préacheminé par le fleuve depuis Mâcon destiné à gagner l’Inde et des tourets de câbles provenant d’ArcelorMittal Bourg-en-Bresse. « 2018 promet d’être encore meilleure que 2017 qui s’était achevée par une croissance de 5 % des trafics de colis lourds », annonce Jean-Claude Sarremejeanne, président de Sosersid. Le manutentionnaire d’ArcelorMittal à Fos préside depuis 2016 un groupe de travail « Conventionnel colis lourd » fédérant tous les maillons de la chaîne de transport: manutentionnaires, agents, experts, commissionnaires de transport, services maritimes… L’objectif de cette démarche de place unissant Via Marseille Fos et l’Union maritime et fluviale étant d’accroître la visibilité du port quant à son offre maritime en conventionnel. Via Marseille Fos incite les agents et armateurs en tramping à signaler les escales en amont pour rechercher du fret additionnel et compléter les chargements de navires grâce à l’envoi d’un flash info aux transitaires pouvant être concernés. Une visibilité accrue grâce aux moyens de levage et à l’expertise des équipes de dockers. Ainsi en 2017, trois opérations de manutention de colis lourds impliquant simultanément deux grues de levage de 250 et 120 t ont été réalisées avec succès en darse 3. « Pour les colis extrêmement volumineux ou pouvant peser jusqu’à 320 t, nous sommes désormais en mesure d’exploiter deux grues », précise Jean-Claude Sarremejeanne.

Les trafics conventionnels (dont la sidérurgie) ont progressé de 19 % en 2017, s’établissant à 2,7 Mt à Marseille-Fos. « S’agissant des navires dédiés au colis lourds, nous sommes passés de 58 à 70 escales entre 2016 et 2017 », se félicite le manutentionnaire. À ces flux, il faut également ajouter les colis lourds manutentionnés chez Seayard, Eurofos et Marseille Manutention. « Qu’il s’agisse d’un navire conventionnel, d’un porte-conteneurs ou d’un roulier, nous avons des capacités! Marseille-Fos peut devenir un grand port conventionnel! Nous assistons à une mutation du marché. À l’exception d’Iter, les colis lourds ont tendance à diminuer au profit de flux conventionnels volumineux tels que des pipes, des usines, des éoliennes », précise Jean-Claude Sarremejeanne. Selon lui, la croissance des flux project cargo résulte à la fois de la conjoncture favorable et des premiers résultats de la promotion de place.

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