Rames de métro, éoliennes, éléments de process industriels, le trafic de colis lourds sur le port de Dunkerque a connu une légère baisse sur l’année 2017 par rapport à l’année précédente. L’évolution est plus liée à la conjoncture globale, notamment dans les secteurs de l’acier, du pétrole et du gaz, qu’à celle du port nordiste.
À l’exception des bobines et plaques d’acier destinées à l’industrie automobile, la manutention de colis lourds ne représente pas de trafics réguliers. « Ces trafics dépendent de la conjoncture mondiale. Récemment, la crise mondiale a entraîné une baisse des achats d’acier », explique-t-on au port. « Il suffit qu’un industriel de la métallurgie obtienne une commande de cuves et elles passeront par le port. Ce type de trafic, c’est du ponctuel », explique-t-on à la direction commerciale. « L’avantage, c’est que nous sommes capables de répondre à tout type de demande ».
Depuis la réforme de 2008, l’essentiel de l’outillage du port et des conducteurs d’engins ont été transférés vers les opérateurs de manutention comme STE, Barra SNM, Cogema ou le Terminal des Flandres. Selon les destinataires, les flux peuvent être traités au port Ouest, notamment pour le grand carénage de la centrale nucléaire (EDF) de Gravelines ou pour ce qui relève des bobines d’acier du terminal STE (ArcelorMittal, Dillinger), ou dans la darse 6 du port Est.
Point fort de Dunkerque: l’ensemble des quais est relié au rail. Le Grand Port maritime de Dunkerque observe une hausse de la part fluviale pour les pré et post-acheminements, bien que l’essentiel se fasse encore par le rail et la route.
Autre avantage mis en avant à Dunkerque: le foncier disponible. Un exemple: avec le démantèlement de l’ancienne raffinerie SRD, dont le chantier vient de démarrer, le port disposera bientôt de 65 ha au port Est. Une surface que la direction du port espère affecter à un site de montage d’éoliennes, dans le cadre de l’appel d’offres sur l’éolien offshore.