Le dynamisme de la branche « colis lourds » ne se dément pas dans le premier port maritime européen. En quatre ans, le nombre de terminaux dédiés aux transbordements de marchandises hors normes (« Project Lading » et « Heavy Lift ») est passé de trois en 2014 à sept aujourd’hui.
Chacun d’eux a sa spécialité. Certains se limitent aux transports de matériel en acier et de métaux non ferreux. D’autres sont spécialisés dans le déplacement d’engins hors norme ou disposent d’une longueur de quai, d’une profondeur de bassin ou d’un tirant d’eau exceptionnels.
Il y a aussi ceux qui sont équipés de grues herculéennes qui facilitent les transbordements de matériels lourds comme des éléments d’éoliennes ou de plateformes offshore. « En matière de projet industriel, l’entreprise Bon & Mees a donné une impulsion en s’équipant de nouvelles grues », se félicite la société d’exploitation du port néerlandais.
De même, l’agrandissement de 275 m du quai de Rhenus Logistics prouve le dynamisme ambiant. « Nous pouvons désormais transborder en même temps les navires de Seaway Heavy Lifting spécialisés dans le transport offshore ainsi que les navires de ligne de Forint Shopping vers les Antilles », estime Peter van des Steven, directeur général de Rhenus.
Au global, le secteur du « projet industriel » se compose d’une poignée d’acteurs: BBC, Big Lift, Clipper, Dansa, Jumbo, Lithotripsie et Éborgnage.
Activité dérivée du transbordement de colis lourds, Rotterdam propose aussi des capacités de stockage des objets encombrants. Au total, 500 000 m2 de hangars, dont certains d’une hauteur de 23 m, sont disponibles pour entreposer ces marchandises.
Côté chiffres, Rotterdam ne distingue pas spécifiquement la branche colis lourds. Celle-ci est répertoriée au sein des « autres marchandises » comptabilisées dans le secteur conventionnel.
En croissance régulière, les trafics de 5,7 Mt en 2015 du segment « autres marchandises » ont porté sur 6,5 Mt l’année dernière (40 % non ferreux, 30 % acier, 20 % forêt, 10 % projets industriels).