En 2016, l’importation de navires de croisière fluviale avait fait monter en flèche le trafic bordelais de colis lourds, avec un tonnage de 2 500 t et 7 opérations. 2017 revient vers un tonnage plus « traditionnel » en atteignant les 683 t (– 73 % par rapport à 2016) et un total de 5 opérations. À l’import, le déchargement de 3 éléments dédiés à des installations électriques – rotor et transformateurs –, en provenance de France, Espagne et Portugal, a représenté 500 t de ce trafic. À l’export, via 2 opérations de chargement, 183 t de machineries ont été opérées à destination de la France et des États-Unis. La mise en exploitation récente du terminal de Grattequina, rive gauche, offre cependant des perspectives. « Ce nouveau terminal possède des caractéristiques qui correspondent aux besoins de la filière ’colis lourds’ avec une résistance au sol de 8 t/m2, des capacités de stockage sur les terre-pleins pré-aménagés et des conditions nautiques pour l’accueil de navires d’environ 200 m de long. Sa situation géographique facilite également l’accès au sud de l’agglomération bordelaise ou en direction du nord, orienté vers la presqu’île du Médoc. Nous avons été sollicités récemment et menons des études pour recevoir des colis lourds au tout début de l’été 2018 », indique Didier Domens, du département du développement au port de Bordeaux.
– 50 % du trafic Airbus
En très légère baisse (– 2 %) en 2016, le trafic maritime et fluvial des éléments de l’A380 a perdu, en revanche, en 2017, la moitié de ses volumes dépassant à peine les 8 000 t (4 923 t à l’import et 3 112 t à l’export), en provenance ou à destination de Saint-Nazaire, Mostyn (Royaume-Uni), Cadix (Espagne), Hambourg. Selon Didier Domens, « les flux liés aux activités de l’A380 sont en baisse et ce n’est pas une surprise. L’avionneur avait préalablement annoncé cette baisse. Le niveau des activités en 2018 ne devrait pas être meilleur. L’actualité positive concernant les succès récents de commercialisation de l’A380 nous permet malgré tout de conserver de bons espoirs sur la relance du programme ».