En attendant l’éolien

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Face à un trafic de colis lourds marginal en tonnage, le port lorientais veut jouer sur la mutualisation des services pour se positionner comme un site-clé pour la maintenance de l’éolien offshore. Pour la première fois depuis cinq ans, le port de Lorient renoue avec une croissance positive. En 2017, le trafic global a atteint 2,27 Mt (+ 2,82 %), ce qui le situe en quatorzième position parmi les 43 ports français. Au regard des tonnages, l’activité colis lourds représente une toute petite part. Et pour cause. « On a fait essentiellement des voiliers », explique Laurent Chéreau, directeur du port de commerce de Lorient. « Ce n’est pas du lourd, mais c’est exceptionnel en taille, en diversité, et en qualité de prestations ». Le port a ainsi organisé le retour des Bermudes du voilier et de la logistique de Franck Camas, engagé dans l’America’s Cup. En début d’année, encore, ce sont des navires participant à la course Jacques Vabre qui ont été rapatriés à Lorient. « Des unités qui valent de quelques millions d’euros à manier avec précaution », souligne le directeur du port de commerce dont l’ambition est de diversifier les trafics, améliorer l’image de la place portuaire et augmenter les tonnages pour créer une véritable plateforme de services avec l’ensemble des acteurs (Port de pêche, Interprofession du port de Lorient…). « Dans les discussions, nous sommes souvent limités par les grues portuaires d’une capacité de 70 t ».

Lorient recèle pourtant un certain nombre d’atouts qu’il cherche à organiser et valoriser pour se positionner sur l’éolien offshore. En particulier sur la Ferme expérimentale d’éoliennes en mer de Groix qui devrait être lancée à l’horizon 2020-2021. « L’idée serait d’intervenir en back-office sur la maintenance, le transport de chaîne, de système d’ancrage, de câbles, de pièces de 50 à 150 t ». Dans cette perspective, le port a, en 2016, fait l’acquisition d’une remorque Kamag pouvant déplacer des charges de 150 t. Utilisé pour la manutention de la trémie de vrac minéral, elle peut être déplacée sur l’ensemble des terre-pleins du port et a été pensé pour acheminement de colis lourds et exceptionnels. Le port de commerce dispose de son propre service de remorquage avec trois unités capables de tracter de 20 à 40 t. À cela s’ajoute des dessertes ferroviaires et aéroportuaires, un tissu industriel, des capacités d’accueil hôtelières, un savoir-faire en formation (scaphandrier, soudures…) et des potentiels urbains. Des arguments que Laurent Chereau fait valoir lors de la journée Floating Wind Report, organisée en partenariat avec Nantes-Saint-Nazaire Port en octobre dernier, devant un parterre de 80 acteurs de l’éolien, à qui il a rappelé que le port de Lorient était la terre la plus proche du futur site éolien de Groix…

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