Après l’éolien terrestre, l’offshore

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Le port a développé le trafic des éoliennes terrestres et vise désormais celui de l’offshore. En concertation avec Maritime Kuhn et Bolloré Ports, il aménage ses infrastructures en conséquence. D’immenses pales sont posées en bordure du quai de l’anse Saint-Marc. Elles attendent d’être acheminées vers un champ d’éoliennes terrestres. Au cours des dernières années, le Grand Port maritime de La Rochelle s’est fait une spécialité de ces colis particuliers, lourds, certes, et surtout encombrants. « Le port est maintenant reconnu pour recevoir ces colis lourds », se félicite Philippe Guillard, directeur des opérations. « Nous avons la capacité de les réceptionner, nous avons l’espace nécessaire pour les stocker et nous sommes capables de les sortir du port pour aller les livrer ». Ce dernier point n’est pas anecdotique. Les oppositions de plus en plus fréquentes à l’implantation des éoliennes poussent leurs promoteurs à accroître leur taille, afin de produire plus d’énergie renouvelable avec moins de mâts. Les dernières pales réceptionnées à La Rochelle atteignaient 73 m de long. Il a fallu réaménager un rond-point de sortie du port pour que le convoi chargé de ces pales n’ait plus à le contourner.

Un nouveau quai pour l’offshore

Les aménagements que réalise le port pour accompagner et développer ce trafic sont appréciés par Fast, du groupe Maritime Kuhn, le premier manutentionnaire sur ce créneau. « Ce sur quoi nous travaillons maintenant, c’est l’éolien offshore », indique François-Georges Kuhn. « Nous nous sommes positionnés comme base logistique de stockage et de montage pour les champs en mer, au large de Saint-Nazaire, des îles d’Yeu et de Noirmoutier demain et d’Oléron après-demain ».

Fast travaille avec le port pour répondre à cette demande, et notamment à celle d’espaces bord à quai. Avec l’offshore, la taille des mâts et des pales augmente de 50 %, leur poids est à l’avenant. C’est ce trafic que vise le projet de l’anse Saint-Marc 3, avec un nouveau quai de 250 m et un terre-plein de 10 ha et, juste à côté, les 35 ha de plateforme de La Repentie. Pour faciliter la connexion entre l’anse Saint-Marc et La Repentie, le premier tronçon du viaduc menant au môle d’escale va être démantelé.

Le trafic d’éoliennes est aléatoire et dépend des autorisations accordées par l’administration à l’implantation des champs. D’une année à l’autre, il varie entre 20 000 et 45 000 t. Une goutte d’eau au regard des 10 Mt du trafic global. Mais très important par ses volumes et ses besoins en infrastructures.

Si les éoliennes représentent 80 % du trafic de colis lourds, deux autres types de marchandises passent également par le port rochelais: des bateaux de plaisance, construits par les chantiers nautiques de La Rochelle et acheminés vers les Caraïbes et l’Amérique du Nord par Bolloré Ports et Fast; des éléments de plateformes pétrolières construits par Imeca Reel et pour lesquels Bolloré Ports réalise des chargements spots. Ces éléments sont souvent hors normes, avec des hauteurs considérables et des poids représentant plusieurs dizaines de tonnes. Leur chargement exige une manutention pointue. Pour les éoliennes comme pour les pièces d’Imeca, les dockers ont suivi des formations, avec simulation, exercices de levage… Le port est prêt pour développer ce trafic.

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