À Sète, les marchandises conventionnelles enregistrent en 2017 une croissance de 50 %, portée principalement par les importations d’éléments d’éoliennes, en provenance du Danemark, d’Allemagne, d’Espagne et de Chine. En tout, 974 colis ont été déchargés. Le port héraultais s’est positionné comme porte d’entrée maritime et logistique du transport des sections d’éoliennes pour l’ensemble des parcs terrestres localisés dans la région Occitanie, en réceptionnant 1 200 colis. Le plus lourd a pesé plus de 100 t. Les éoliennes comprennent bien sûr des pâles (plus de 40 m de long) et des mâts, mais aussi des générateurs et des nacelles. Une éolienne équivaut à 12 à 15 colis lourds. Le déchargement nécessite trois jours d’escale et quatre grues. Un trafic « à forte valeur ajoutée pour l’ensemble des acteurs portuaires: autorité portuaire, pilotage, remorquage, lamanage, agents maritimes, manutentionnaires, levageurs, transporteurs… », explique Arnaud Rieutort, directeur commercial du port. Selon les transitaires, 27 escales ont eu lieu, les navires étant affrétés par les principaux turbiniers – Enercon, Senvion Gamesa ou Vestas. Autres colis lourds l’an dernier, la réception de transformateurs pour EDF et Schneider (pour l’usine de Fabrègues, à côté de Montpellier).
Les atouts structurels mis en avant par le port: sa position maritime, surtout lorsqu’il s’agit de pièces fabriquées en Asie ou dans le Nord de l’Europe destinées au marché du Sud de l’Europe; sa réserve foncière qui permet de grandes capacités de stockage sur site; une logistique terrestre avec une desserte rapide et facile aux accès autoroutiers; une logistique fluviale lorsqu’il s’agit d’acheminer des pièces sur l’axe Rhône-Saône.
Côté actualité, le port de Sète, présidé par Jean-Claude Gayssot et propriété de la région Occitanie (présidente: Carole Delga), dispose depuis 18 mois du quai H. Ce dernier « permet aux armateurs un accostage rapide et compétitif, pour un enlèvement quasi direct par convoi exceptionnel vers les grands axes », souligne Arnaud Rieutort. Autre équipement à venir: la disponibilité, à partir de mi-2018, d’une seconde grue mobile. Les manutentionnaires opérant ces trafics sont SPS, Sea Invest et Delom.