À l’occasion de l’inauguration officielle du port de Granadilla, aux Canaries, le 2 mars 2018, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a annoncé une baisse de 10 % des droits de port sur la marchandise. Celle-ci sera incluse dans le projet de loi de finances pour 2018, qui doit être présenté prochainement au Parlement. Anesco, l’association qui regroupe la majorité des operateurs de la manutention, a estimé que cette mesure aurait « des effets positifs pour le secteur ».
En Espagne, les droits de port sont fixés par l’État, chaque autorité portuaire pouvant les modifier par le biais des coefficients de correction, dont la grille est également déterminée par l’État, et des bonifications spécifiques (par exemple en matière environnementale). Plusieurs grands ports (Barcelone et Bilbao) plaident pour une autonomie en matière de fixation des droits.
Anesco demande une révision des autres droits (occupation du domaine public et activité) en se basant sur le niveau élevé de la liquidité du système portuaire espagnol (Ebitda annuel compris entre 500 et 600 M€). Pour l’heure, il faudra que le gouvernement puisse faire voter le PLF 2018, une tâche délicate compte tenu de sa position minoritaire au Parlement.