JMM: Comment percevez-vous ce nouvel appel à concurrence lancé par le GPMB?
Pascal Reyne: Je suis désagréablement surpris de l’absence de mention de ma société et de tout l’outillage dans lequel j’ai lourdement investi pour garantir un haut niveau de service. Le port de Bordeaux occulte tout le travail fait sur le Verdon et la SMPA, même la régie qui est toujours en vigueur juridiquement. Cela pose un problème de crédibilité et de la finalité de cet appel d’offres. Il ne fait pas également mention d’obligations de liaisons ferroviaires, ni du fait que l’intégralité du trafic conteneur se fasse sur le Verdon, socle pourtant du projet TCSO. Les termes sont enfin très flous sur les exigences de performance. Si le futur opérateur n’est pas dans une dynamique d’investissement, on va se retrouver dans une situation similaire à autrefois avec les résultats que l’on connaît.
Pourquoi la mise en régie n’a-t-elle pas fonctionné?
Le port m’a confié la régie en septembre 2016 que j’ai exécutée sous son contrôle et pour son compte. Suivant ce contrat, le port devait me rembourser tous les frais que j’ai engagés dans la régie. Le port a refusé de me rembourser ces frais et, ce faisant, a mis à mal la capacité financière de SMPA. Il ne manquait et ne manque encore aujourd’hui pourtant que ça pour démarrer le projet. Tout est prêt au Verdon depuis plus d’un an. De plus, la régie a été attaquée par Sea Invest et Europorte en novembre 2016. Le tribunal administratif a accédé à leurs demandes et a annulé la régie. Le Conseil d’État a cassé la décision du tribunal administratif en février 2017. Ces attaques n’ont pas facilité l’exécution de la régie.