Tout est réuni pour que, dans les années à venir, les importations coréennes de charbon baissent et que celles de GNL augmentent. Mettant en œuvre ses promesses électorales, le nouveau président coréen Moon Jae-in a en effet décidé de fermer pendant le mois de juin huit centrales électriques à charbon âgées de plus de 30 ans, d’une capacité combinée de 2,8 gigawatts, afin de réduire le taux de particules fines dans l’air. Une mesure qui sera reconduite chaque printemps pour plusieurs mois à compter de 2018.
Sortir du nucléaire
Moon Jae-in a également promis le 19 juin de renoncer aux projets de nouveaux réacteurs nucléaires et de ne pas prolonger la vie des réacteurs actuels, alors que l’atome fournit aujourd’hui un tiers de l’électricité du pays. Une première centrale, la plus ancienne, a été arrêtée début juin. La encore, au moins dans un premier temps, c’est le GNL qui va jouer le rôle de substitut. Ses importations devraient donc fortement augmenter dans les années à venir, et peut-être en premier lieu celles de gaz de schiste, ce qui permettrait à la Corée de réduire par la même occasion son excédent commercial avec les États-Unis comme le réclame Trump. Pour le plus grand bonheur des ports dotés de terminaux de regazéification comme Samcheok, Incheon, Pyeongtaek et Tongyeong.