L’Uruguay prévoit de construire une troisième usine de pâte à papier après les deux premières aménagées dans les années 2000, l’une construite par les Espagnols d’Ence, l’autre par les Finlandais d’UPM. Elles produisent respectivement 500 000 t et 1 Mt de pâte à papier par an et ont provoqué, avec le voisin argentin, des années de tensions qui se sont réglées devant la Cour internationale de justice de La Haye.
Voie ferrée
C’est avec UPM que se projette la nouvelle usine, pour un investissement global de 4 Md$. Mais, quinze ans après sa première usine, les exigences de l’investisseur finlandais se sont accrues. Alors que la pâte à papier est destinée à l’exportation et doit, de ce fait, être acheminée jusqu’au port de Montevideo, il demande qu’une voie ferrée relie l’usine à la capitale uruguayenne. Soit 200 km de rails à installer pour transporter les 2 Mt de pâte à papier qui devraient sortir chaque année de l’usine. Un accord concernant la partie ferroviaire du projet vient d’être signé avec l’Italie, l’Uruguay reconnaissant son manque de compétences et d’expérience en la matière.
UPM demande aussi à l’Uruguay de développer ses infrastructures, en y incluant cette fois les routes. La nouvelle usine, dont la construction devrait démarrer dans trois ans, sera située sur le Rio Negro, au centre du pays et à proximité des plantations d’eucalyptus destiné à l’industrie papetière, dans une zone aujourd’hui encore mal desservie.
Enfin, concernant la zone portuaire elle-même, des aménagements seront aussi à réaliser. Mais le gouvernement uruguayen a d’ores et déjà annoncé que les investissements nécessaires à la construction d’un terminal papetier seront faits par le secteur privé.
