Désengorger le port de Buenaventura

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Le port de Buenaventura, en Colombie, a connu 22 jours de blocage. Un violent mouvement de révolte lancé le 19 mai et mené par une population misérable qui réclamait eau courante, services de santé, écoles, ces services absents de leur quotidien. Buenaventura est à la fois le plus grand port et la ville la plus pauvre et la plus violente du pays. La pauvreté de la région a été amplifiée depuis la privatisation du port, dans les années 1990, qui a réduit de moitié à la fois les emplois et les salaires. Après trois semaines de grève générale, 300 blessés et des dizaines de camions incendiés, le gouvernement a enfin promis le 6 juin différents investissements pour améliorer la situation des habitants.

Côté port, les conséquences de ce blocage sont considérables. Les importateurs chiffrent leurs pertes à 34 M€. Plus de 800 000 t de marchandises sont restées bloquées sur les quais. Pendant la grève générale, l’État colombien a autorisé le transfert des chargements vers les ports de la côte atlantique, Carthagène, Barranquilla et Santa Marta. Mais du fait du surcoût de 20 % qu’entraînait cette possibilité, elle n’a pas rencontré le succès escompté auprès des chargeurs.

Plan d’urgence

Durant la première semaine de juin, 20 000 camions ont pu faire sortir 150 000 t de marchandises et plus de 16 000 conteneurs. Un plan d’urgence lancé mi-juin a permis d’intensifier le mouvement pour désengorger le port. Des fonctionnaires ont été réquisitionnés afin que le port tourne 24 heures sur 24, ceci afin de dégager les quais et assurer l’acheminement des marchandises jusqu’à l’extérieur de la ville.

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