Au programme, des « people » comme Gad Elmaleh en maître de cérémonie, Patrick Bruel, la chef étoilée Hélène Darroze ou encore la marraine du navire, l’actrice italienne Sophia Loren. Un avant-goût des spectacles du Cirque du Soleil avait également été donné devant un parterre de VIP. La compagnie québécoise, qui développe huit spectacles sur quatre paquebots de la flotte MSC, dispose d’un théâtre spécialement aménagé en fonction de ses besoins à bord du MSC-Meraviglia. Sous un immense chapiteau blanc installé pour la circonstance au pied du paquebot, sur la Pointe de Floride, Pierfrancesco Vago, président exécutif de MSC Croisières, et Gianni Oronato, directeur général, n’ont pas tari d’éloges sur leur dernier-né. La veille, le 2 juin, pas moins de 2 000 professionnels du tourisme avaient embarqué à bord pour découvrir le navire. Les chantiers STX de Saint-Nazaire ont fourni neuf millions d’heures de travail pour la construction en trois ans du MSC-Meraviglia, le plus grand navire jamais commandé par un armateur européen.
Mais alors pourquoi avoir choisi le port du Havre pour cette cérémonie de baptême, sachant que le MSC-Meraviglia naviguera principalement en Méditerranée avec des embarquements au départ des ports de Marseille, Gênes, Naples, Messine, La Valette (Malte) ou encore Barcelone? Faire venir le MSC-Meraviglia au Havre pour trois jours de festivités n’est pas un geste anodin. La compagnie italo-suisse, qui dispose aujourd’hui d’une flotte de 13 paquebots, a d’ores et déjà annoncé 22 départs du Havre à compter de 2018, en mi-saison mais également au printemps et en été. Les itinéraires seront nouveaux également, avec des possibilités d’aller à Hambourg, au nord, ou à Malaga, au sud. Si Marseille est aujourd’hui le premier port français à développer massivement la croisière en France, il était donc logique pour MSC Croisières que ce soit au tour du Havre de progresser sur un créneau en pleine croissance. « Aujourd’hui, les trois quarts des croisiéristes qui touchent la France par l’Ouest passent par Le Havre. Nous sommes aux portes de Paris et notre territoire a des atouts touristiques importants. Mais à présent, il faut franchir une nouvelle étape qui consiste à faire du Havre un port d’embarquement pour la clientèle européenne », estime Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la région Normandie, premier adjoint au maire du Havre et président du Club croisière.
Application « MSC for me »
À travers ce baptême, MSC Croisières a également souhaité mettre en avant ses toutes dernières innovations en matière numérique. L’armateur a mis au point une application smartphone baptisée MSC for me qui permet aux passagers de se géolocaliser sur le navire, de réserver une table dans un des douze restaurants du MSC-Meraviglia ou de réserver un spa, une excursion ou encore une place pour un des spectacles proposés à bord. « Notre challenge était de répondre exactement aux attentes de nos clients. Le MSC-Meraviglia est grand. Il mesure 315 m de long et peut accueillir jusqu’à 5 714 passagers. Il fallait donc y intégrer des technologies qui nous permettent de gérer les flux de passagers à bord. Ce passage au digital est quelque chose d’extrêmement important pour nous. Ce n’est pas un gadget. L’application MSC for me nous permet de répondre à des problématiques du quotidien à bord. C’est réellement un plus pour le confort des passagers. Trois années d’études ont été nécessaires pour que nos partenaires, de grands développeurs, puissent mettre au point ces systèmes. Si le marché de la croisière a du mal à décoller en France, c’est qu’il existe encore des a priori sur la taille des navires. Les Français ont peur de manquer de liberté, d’être les uns sur les autres. Or, c’est une fausse perception. Plus le navire est grand, plus on dispose d’espaces », explique Patrick Pourbaix, le directeur général de MSC Croisières pour la France et le Benelux. Autre innovation liée au digital, chaque passager dispose d’un bracelet connecté qui lui permet notamment d’ouvrir sa cabine. Porté par les enfants, il permet également aux parents de les localiser. Le navire dispose de 16 000 points de connectivité et 700 points d’accès numérique. Des écrans interactifs muraux ou virtuels sont mis à la disposition des croisiéristes. En amont, il est également possible de s’enregistrer à bord avant même d’embarquer. Un système de reconnaissance faciale permet de renforcer la sécurité. Côté environnemental, le paquebot dispose de propulseurs de type « azipod » qui lui permet de réduire sa consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre de près de 25 % sans altérer la puissance.
