Selon les écologistes, le projet minier à ciel ouvert de Carmichael Coal (qui deviendrait, s’il se réalise, la plus grande mine du monde) représente une lourde menace pour l’environnement. Avec une capacité annuelle de 60 Mt de charbon générant 127 Mt de CO2 (l’équivalent des émissions d’un pays comme la Belgique), 35 000 ha seront concernés et 297 Mm3 d’eau prélevés sur les aquifères locaux. Les Australiens craignent notamment une pollution des eaux souterraines et de surface, mais aussi une aggravation des problèmes de blanchiment que subit la Grand barrière de corail. Celle-ci est en effet un sujet sensible. Avec ses 2 300 km de long, elle représente la plus grande structure vivante de la planète et est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Or, située à moins de 80 km de Gladstone, elle se trouverait à l’épicentre des activités engendrées par le chantier dont les émissions de gaz à effet de serre aggraveront les phénomènes de changement climatique qui contribuent déjà à sa fragilisation. Selon Greenpeace, ce projet est une « catastrophe complète pour le climat et la Grande barrière de corail ». Il s’agit d’une « décision irresponsable pour le récif, illogique et non nécessaire ».
Cluster portuaire
Un chantier controversé
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