Un premier trimestre marqué par des coûts élevés des soutes

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À 8,9 Md$, le chiffre d’affaires du groupe A.P. Møller Mærsk a augmenté de 5 % au premier trimestre 2017 comparativement à la même période de 2016, selon un communiqué publié le 11 mai. Les volumes transportés par Mærsk Line ont augmenté de 10 %, mais cette filiale affiche une perte de 66 M$ au premier trimestre, « principalement en raison de la hausse des coûts des soutes » dont la facture a atteint 381 M$. Selon le groupe danois, « les taux de fret spots et contractuels ont augmenté principalement sur les marchés est-ouest, mais aussi dernièrement sur les marchés nord-sud ». La croissance de 4,4 % des taux n’a toutefois pas compensé l’essor de 80 % du prix des soutes. Le groupe reste confiant pour l’avenir: « Mærsk Line est sur la bonne voie pour obtenir une amélioration des résultats supérieure à 1 Md$ en 2017 par rapport à 2016. »

Comme fait marquant du trimestre, le groupe danois cite l’acquisition d’Hamburg Süd. La transaction devrait être finalisée pour la fin d’année entre Mærsk et l’armement du groupe allemand Oetker dont les conseils d’administration respectifs ont approuvé l’opération. Celle-ci va coûter 3,7 Md$ à Mærsk qui financera ce montant en partie par un emprunt. « L’acquisition devrait générer des synergies opérationnelles annuelles d’environ 350 M$ à 400 M$ à partir de 2019, principalement en raison de l’intégration et de l’optimisation des réseaux de navires. » L’opération reste soumise à des approbations de la part des autorités de la concurrence des États-Unis et de l’Union européenne.

De bonnes performances pour CMA CGM

Le groupe français CMA CGM a dévoilé le 29 mai « de bonnes performances », selon Rodolphe Saadé, directeur général, malgré la nette hausse des prix des soutes. À 4,6 Md$, le chiffre d’affaires de CMA CGM s’envole de 35,9 % au premier trimestre. À 252 M$, la marge opérationnelle récurrente progresse de 5,5 %. Le résultat net consolidé part du groupe s’établit à 86 M$. Avec 4,27 MEVP, les volumes transportés sont en expansion de 34,2 %. Le groupe français souligne « le redressement significatif des activités d’APL avec des résultats trimestriels satisfaisants marqués par un retour à la profitabilité ». Il fait part de sa confiance en l’avenir compte tenu des nouveaux services maritimes de l’Ocean Alliance, de la poursuite du redressement des taux de fret observé sur la plupart des lignes, et du dynamisme des volumes.

Cosco Shipping Holdings Co. Ltd. a indiqué le 7 avril « un bénéfice net pour le premier trimestre 2017 par rapport à une perte nette au cours de la même période en 2016 ». Le volume transporté est « en hausse de 54 % ». Cosco a profité de « l’amélioration du marché et de l’augmentation des taux de fret moyens ».

Pour Hapag-Lloyd, le chiffre d’affaires a crû de 2,13 Md€ (10,4 %) au premier trimestre, selon un communiqué du 12 mai. Avec plus de 1,9 MEVP, le volume transporté a augmenté de 6,8 %. Selon Hapag-Lloyd, « des hausses de taux de fret ont pu être introduites sur un certain nombre de marchés, mais le contexte demeure difficile dans le transport maritime de conteneurs ». L’armateur a consacré le premier trimestre au projet de fusion avec UASC qui devrait être « bientôt finalisé » et au lancement de The Alliance qui « s’est bien passé ».

Pour OOCL, « au premier trimestre, les revenus totaux ont augmenté de 6,4 % pour s’établir à 1,1 Md$. Les volumes transportés ont progressé de 7 % ». Pour Yang Ming Marine Transport Corporation, « le chiffre d’affaires est en hausse de 11,5 % au premier trimestre 2017 par rapport à la même période de 2016. Le volume transporté a été de 1,1 MEVP (+14 %) ».

Le chiffre clé

313 dollars la tonne

Le prix du combustible est passé en un an de 197 $/t à 313 $/t, soit le prix le plus élevé depuis juin 2015, selon Hapag-Lloyd.

Les trois grands armateurs japonais à la peine

En avril, NYK Line, Mol et K Line ont publié leurs résultats pour la période du 1er avril 2016 au 31 mars 2017. Pour ces trois armateurs japonais, 2016 a été difficile avec des baisses importantes par rapport aux résultats de 2015. Dans leur communiqué respectif, ils indiquent des volumes en déclin et un renchérissement des prix des soutes. Ils soulignent toutefois une légère inversion de tendance entre janvier et mars, mais qui ne leur permet pas de sortir du rouge. NYK Line, Mol et K Line ont annoncé leur fusion par joint-venture le 31 octobre pour une mise en œuvre en avril 2018. À cette date, cela signifie la naissance d’un leader japonais du conteneur avec un capital du joint-venture composé à hauteur de 38 % par NYK, de 31 % par Mol et de 31 % par K Line. Début mai, les autorités de la concurrence américaines ont rendu un avis défavorable à ce projet de fusion. Elles ont expliqué ne pas pouvoir laisser ces trois opérateurs japonais échanger des informations commerciales un an avant l’émergence d’un nouveau futur leader japonais du conteneur. Les lois américaines interdisent le partage d’informations sensibles du point de vue concurrentiel entre toute entreprise avant toute fusion effective. La solution pour NYK Line, Mol et K Line pourrait être de réaliser leur fusion plus rapidement que prévu et respecter ainsi cette interdiction.

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