Anvers entend développer ses liaisons ferroviaires

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Martin Hubenik a une longue expérience dans ce domaine, ayant été project manager de DB Schenker et directeur logistique du sidérurgiste tchèque Vitkovice. La desserte de l’Allemagne fait également partie de cette stratégie. Ce dernier pays représente un volume de trafic annuel de l’ordre de 65 Mt, dont une grande partie est transportée par voie fluviale, plus particulièrement en ce qui concerne la région rhénane. Le reste du trafic est partagé entre la route et le rail.

Appels à projets et financement de démarrage

L’Entreprise portuaire s’est ainsi engagée dans un processus de développement du transport ferroviaire qui consiste à lancer des appels à projets. S’ils sont effectivement porteurs, lesdits projets peuvent bénéficier d’un financement de démarrage, dans les limites de ce qui est autorisé, c’est-à-dire limité dans le temps. Ainsi, l’opérateur ferroviaire H& S Container Line, qui assurait déjà une liaison directe entre les deux grands terminaux de la darse à marée Deurganckdok et Andermach en Allemagne à raison d’un départ hebdomadaire dans chaque sens, vient d’introduire un projet portant sur un second départ hebdomadaire. La traction est assurée par DB Cargo, qui cherche également à développer ce produit.

C’est la seconde fois que l’Entreprise portuaire procède de la sorte. En 2015, trois projets ont été retenus intéressant la Pologne, la Tchéquie et l’Autriche. Au début de cette année, un autre opérateur ferroviaire, B Logistics, a lancé une liaison entre Anvers et Ludwigshafen tandis que DB Cargo lançait une navette entre Anvers et Wanne Eickel et Mannheim.

Fusion des tois ports de l’axe seine: une fausse bonne idée

Les présidents des régions Ile-de-France et Normandie ont pris position pour une fusion des trois ports de l’axe Seine et leur « régionalisation ». Le comité Provoideau, structure de représentation institutionnelle du secteur fluvial, a réagi en indiquant que cette fusion constitue « une fausse bonne idée ». Car « elle conduirait à créer un établissement public lourd et impotent, dans l’incapacité d’intégrer et de satisfaire aux spécificités fortes et marquées de chacun des établissements ». Pour le comité, il est plutôt nécessaire d’élargir le champ d’action d’Haropa et de modifier sa gouvernance pour gérer efficacement l’axe Seine du point de vue des investissements, et en y associant les acteurs socio-économiques. Provoideau exprime aussi son désaccord sur une régionalisation des trois ports: « Une réponse non adaptée à la hauteur de l’importance économique de l’axe Seine, et incohérente avec les politiques et moyens, européens et nationaux, à mobiliser pour en valoriser le potentiel. » Seul un statut national correspond à l’échelle des ambitions et problèmes des trois ports.

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