Inscrit dans les « grands projets » financés par l’Union européenne et la Région de la Campanie, ce projet prévoit notamment le dragage des fonds de Naples et Salerne, la modernisation des réseaux routiers et ferroviaires, les infrastructures hydriques et les égouts. À Salerne, le chèque de 73 M€ permettra de nettoyer les fonds marins mais aussi de terminer le tronçon de route reliant le port à l’autoroute, d’élargir l’embouchure du port et de s’attaquer au terminal roulier.
En ce qui concerne Naples, l’enveloppe de 141 M€ sera utilisée pour compléter le hangar à bateaux du Levant et la nouvelle liaison ferroviaire avec le port. « L’idée est de valoriser les ports de la Campanie qui ont été laissés à l’abandon pendant trop longtemps. L’objectif primordial, est de remettre les infrastructures en état », estime Pietro Spirito, le nouveau président de l’autorité portuaire tyrrhénienne. Le regroupement des trois ports devrait permettre, selon Pietro Spirito, de mettre en place un système de réseau interportuaire et de consolider l’économie locale grâce à la mise en place d’une campagne de séduction pour attirer les armateurs. Une opération ambitieuse et surtout coûteuse, basée dans l’immédiat sur de simples prévisions en ce qui concerne d’éventuels partenariats pour construire de nouvelles infrastructures.
Le port de trieste en pleine forme
Pour Zeno D’Agostino, président de l’autorité portuaire, « le port de Trieste est le numéro un en Italie et le seul port ayant un trafic ferroviaire international fréquent et direct ». Dans le langage de Zeno D’Agostino, « direct » veut dire sans escale en Autriche, en Allemagne, au Luxembourg, en Hongrie, en République tchèque et en Slovaquie. En somme, une partie importante de l’Europe. C’est d’ailleurs sur cette spécificité que l’autorité portuaire mise pour renforcer la position du port sur le marché.
Les chiffres publiés il y a quelques jours montrent une augmentation globale de 3,7 % du trafic de marchandises par rapport à l’an dernier. Dans le détail, le volume de vracs liquides est estimé à 42,7 Mt, soit une hausse de 3,6 %. Le scénario est identique pour les marchandises diverses notamment le roulier, en hausse de 2 % avec un volume de 14,5 Mt. Le volume de conteneurs, estimé à 486 507 EVP, a baissé de 2,9 %. « En additionnant toutefois tous les types de conteneurs, c’est-à-dire avec les semi-remorques, les caisses mobiles et les conteneurs pleins, le volume de trafic dépasse le million d’EVP », ajoute Zeno D’Agostino. Enfin, le volume des trafics liés aux autoroutes de la mer n’a pas bougé par rapport à 2015.