Les trafics conventionnels surfent sur la navale et l’aéronautique

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Soutenu par des investissements en logistique et le dynamisme des industries navale et aéronautique, le trafic conventionnel affiche de confiantes perspectives à Nantes Saint-Nazaire.

Un vent d’optimisme souffle sur le trafic conventionnel de la zone portuaire de Nantes Saint-Nazaire. Après une croissance de 19 % en 2015, l’évolution du trafic a atteint 8,3 % en 2016 pour 327 000 t transportées. Si les tonnages (1,3 %) demeurent peu significatifs au regard des 25,5 Mt réalisées par Nantes Saint-Nazaire Port, tous les secteurs profitent de cette embellie. « Tant à l’importation qu’à l’export. L’intérêt porte plutôt sur la valeur ajoutée », précise Jean-Baptiste Goüin, directeur de la relation clients de Nantes Saint-Nazaire Port. L’approvisionnement en produits métalliques (tôles et bobines d’acier) en provenance d’Espagne, de Turquie, des Pays-Bas et de Chine, destinés à la construction navale (STX et ses sous-traitants), concentrent près de la moitié du trafic. Au cours des deux dernières années, il a quasiment doublé pour atteindre 149 000 t en 2016. « Les perspectives d’un carnet de commandes plein jusqu’en 2026 pour STX laissent augurer une forte activité. »

Une activité sinusoïdale

Derrière, les colis lourds (hors nacelles) connaissent une activité sinusoïdale. Au gré des cycles de commandes de machines, les résultats ont oscillé entre 14 000 t en 2014 et 18 000 t en 2015 pour atteindre 10 000 t l’an dernier. Avec des tonnages sensiblement similaires (21 000 t en 2016) en légère progression d’une année sur l’autre, l’aéronautique présente de jolies perspectives. L’arrêt prochain des avions-cargos Beluga, en charge du transport de marchandises entre les usines européennes d’Airbus, qui seront remplacés à partir de 2020 par des Beluga XL en cours de construction, devrait profiter aux rotations maritimes pendant trois à cinq ans. Enfin, sur l’éolien terrestre et les EMR, Nantes Saint-Nazaire Port poursuit le renforcement des quais de livraisons à Montoir et l’aménagement d’un hub logistique sur 12 ha à 15 ha autour du bassin de Penhoët, à l’est de Saint-Nazaire. Des sites destinés à l’accueil de colis lourds, à l’instar des stations électriques construites par STX ou des six premières nacelles de Général Electric livrées aux États-Unis cette année. Soixante-six autres unités devraient être transportées en Allemagne en 2017 et 2018. « Général Electric parle d’un plan de charge de 238 nacelles. Le trafic conventionnel à de belles années devant lui », résume Jean-Baptiste Goüin.

Conventionnelles. Une filière stratégique pour les ports

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