Avec 1,26 Mt, les marchandises conventionnelles ont augmenté d’un peu plus de 1,15 % en 2016. Elles représentent 2,5 % du trafic total et 6 % des marchandises diverses. On note une diminution des importations de 15 % (400 600 t ont été importées) pour une hausse de près de 10 % des exportations qui représentent la plus grosse part des conventionnelles (68 %).
Par rapport à 2015 où il affichait une croissance de 25 %, ce secteur marque clairement le pas. Cela tient essentiellement « aux difficultés industrielles dans l’offshore », explique-t-on au service commercial du Grand port maritime de Dunkerque (GPMD). Ces difficultés ont entraîné le retrait des trafics de tubes. Il n’y a pas eu d’importations en 2016 et les exportations ont chuté de 139 000 t à 6 000 t. Elles proviennent essentiellement de Lettonie.
Autre retrait, déjà observé en 2015, les cuivres en provenance du Chili. Ils n’étaient déjà plus que de 9 000 t (-69 % en 2015), il n’y pratiquement plus rien aujourd’hui. Mais ici, la raison tient à la conteneurisation de ces produits. On peut d’ailleurs faire la même observation pour les exportations en conventionnel de sucre raffiné qui se maintiennent à 20 000 t. Elles sont entièrement destinées au Liban, une destination qui apparaît en 2016 alors que disparaissent les sorties vers la Libye et les États-Unis. Il n’en demeure pas moins qu’avec environ 200 000 t (hors conventionnel), Dunkerque demeure en tête des ports sucriers en France.
Arcelor Mittal annonce 366 000 t de bobines expédiées à partir du quai aux aciers de Dunkerque (certaines proviennent d’autres sites du groupe sidérurgique). Elles sont essentiellement destinées à la Grande-Bretagne (56 %), à la Turquie (23 %), à l’Espagne, à l’Irlande et au Maroc. L’arrêt du haut-fourneau n° 4, début 2016, a certes impacté la production et le trafic, mais la reprise était au rendez-vous dès le second semestre.
Les aciers demeurent le cœur des trafics conventionnels avec près de 700 000 t de rouleaux pour tôles coil, dont 608 000 t à l’exportation (notamment vers la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Allemagne et l’Inde). On note aussi 118 000 t d’aciers bruts (-40 %), essentiellement à l’import, et 292 000 t de demi-produits sidérurgiques (3 000 t seulement un an plus tôt), dont 111 000 t à l’import et 180 000 à l’export.