Le trafic conventionnel en progrès de 10 %

Article réservé aux abonnés

Alors que le tonnage total manutentionné sur le port de Sète s’est élevé en 2016 à plus de 3,8 Mt, la part du trafic conventionnel a représenté 15 %, soit une progression de 10 % par rapport à 2015.

Que ce soit dans le traitement des produits forestiers (grumes, fardeaux, pâte à papier), des colis lourds ou bien des matériels roulants, « le port de Sète bénéficie de nouvelles capacités de levage unique (grue mobile), d’infrastructures modernisées et d’une bonne position géographique en Méditerranée entre Europe et Afrique, explique Olivier Carmès, directeur général. Le port de Sète dispose d’une expertise technique dans la manutention, le stockage et le transport des marchandises conventionnelles. À l’opposé de la standardisation portée par la conteneurisation, la logistique conventionnelle nécessite du sur-mesure pour les marchandises hors gabarits telles que les éoliennes, les transformateurs électriques, les tubes, les risers etc. ».

Des éoliennes provenant de Chine

Le trafic import d’éoliennes est passé de 394 colis en 2015 à 622 en 2016, soit une progression de 58 %. La plate-forme héraultaise a pour la première fois réceptionné et manutentionné des éoliennes provenant de Chine pour le compte de la société espagnole Gamesa, d’une longueur de plus de 47 m. Le trafic de pâte à papier affiche un tonnage avoisinant les 90 000 t, en provenance du Brésil et du Chili. « Ce trafic devrait s’accroître dans les prochaines années grâce à la présence du nouveau quai H » livré en octobre par la Région Occitanie, propriétaire du port, et capable d’accueillir des navires de plus grande capacité.

Un transformateur EDF de plus de 176 t

Le port a également géré la manutention de plusieurs colis exceptionnels classés dans la catégorie 3 (au-delà de 72 t), avec notamment le chargement d’un transformateur EDF pesant plus de 176 t, qui a emprunté la voie fluviale via le canal du Rhône à Sète. L’achat d’une seconde grue mobile, fin 2017, « devrait consolider le positionnement du port sur cette filière », ajoute Olivier Carmès.

Le trafic ro-ro connaît un regain d’activité avec les armateurs Ekol pour la Turquie, Grimaldi et Marguisa pour l’Afrique de l’Ouest ou encore Neptunes pour l’Algérie. Le trafic du groupe Ekol est passé de 220 000 t en 2015 à plus de 273 000 t (15 000 remorques) en 2016, soit une progression de 24 % avec une escale hebdomadaire. Rythme qui devrait passer à deux à la fin du mois de mai.

Enfin, suite à l’appel à projets lancé en juin, le port de Sète veut relancer l’activité du terminal fruitier après avoir retenu le groupe Conhexa, principal opérateur logistique portuaire dans les fruits et légumes en France (déjà présent sur le port de Dunkerque), en charge d’exploiter et développer le terminal fruitier du port. L’objectif est de capter des marchandises conventionnelles sous température dirigée en offrant une valeur ajoutée dans les services logistiques (stockage, contrôle qualité, conditionnement, expédition). Des marchés comme Israël, l’Égypte ou bien le Maroc sont démarchés. « Ce terminal est un outil pour intéresser les bananiers, sachant que chaque année 3 Mt de bananes débarquent en Europe, dont 1 Mt via la Méditerranée. »

Conventionnelles. Une filière stratégique pour les ports

Shipping

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15