Il s’agit d’un record historique: jamais les ports de la Péninsule n’avaient traité autant de marchandises. Le chiffre masque cependant un ralentissement en cours d’année, la progression ayant atteint + 2,8 % pendant le premier semestre.
La mauvaise surprise est venue des vracs secs (– 4,4 %, 92 Mt). Le recul s’explique par la diminution des importations de charbon pour les centrales thermiques (– 40 % à Gijón, 3,8 Mt, par exemple) et de ferrailles pour la sidérurgie du Pays basque. Les vracs liquides affichent la stabilité à 168 Mt. Les entrées de GNL ont baissé à Barcelone, Sagonte (Valence) et surtout à Bilbao, mais les trafics de produits pétroliers ont compensé.
Les diverses, moteur de l’activité
Les diverses sont le moteur de l’activité des ports espagnols avec une hausse de 5 % à 236 Mt, et de 5,7 % pour le trafic conteneurisé (168 Mt, soit 71 % du total). En boîtes, l’Espagne atteint le cap des 15 MEVP (+ 5,5 %), nouveau record historique. Algésiras (4,76 MEVP) reprend la tête du classement, devant Valence (4,72 MEVP) et Barcelone (2,2 MEVP). On retrouve ce même trio, dans l’ordre, pour le classement total des marchandises.
L’Espagne continue à bénéficier de sa position géographique et de la confiance des opérateurs internationaux, en dépit d’une forte concurrence. L’activité de transbordement affiche + 6,2 % à près de 8 MEVP. À cela s’ajoute le dynamisme du trafic export/import, stimulé par la bonne tenue des exportations espagnoles en 2016 et la reprise du marché intérieur.
Le conventionnel n’est pas en reste avec + 3,6 % (67,5 Mt). Le trafic roulier joue un rôle clé: il progresse de 5 % à 54 Mt. Hors archipels, Barcelone se classe en tête avec 9,9 Mt (– 5,7 %), devant Valence (8,9 Mt, + 4,3 %) et Algésiras (7,3 Mt, + 6,9 %) qui profite de la forte dynamique du trafic de camions entre l’Espagne et le Maroc.