Le 1er février, le consultant spécialisé dans le transport maritime Drewry a publié son rapport Chemical Forecaster. Celui-ci rappelle que les taux d’affrètement à temps ont diminué en 2016, en particulier pour les navires-citernes de grande taille transportant des produits chimiques. Les taux de fret sur les lignes long-courrier ont également chuté en 2016. Alors que les volumes de produits à l’export des États-Unis vers l’Europe et l’Asie du Nord-Est ont augmenté, la spéculation sur les navires a entraîné une baisse des taux.
Selon le consultant, « la flotte de produits chimiques a crû de 5,2 % en 2016 et devrait progresser de 3,3 % à la fin de 2017 ». Elle devrait continuer à croître à l’avenir en raison du grand nombre de commandes passées au cours des années précédentes, mais sur un rythme plus faible. Les nouvelles commandes et les livraisons devraient aussi diminuer « en raison du marché déprimé et des difficultés financières des chantiers navals ». Selon Drewry, les taux devraient rester sous pression au moins au cours des deux prochaines années.
Davantage de navires au déchirage
D’autre part, le consultant estime que « davantage de navires » pourraient être envoyés au déchirage « compte tenu de l’entrée en vigueur en septembre 2017 de la convention sur le traitement des eaux de ballast et de la perspective du plafond global de 0,5 % de soufre en 2020 ». Toutefois, « cela aura probablement peu d’incidence sur l’offre globale de transport car la plupart des navires les plus anciens sont des 10 000 tpl, et par conséquent la capacité qui peut être déchirée ne représente qu’un faible pourcentage de la flotte totale ».
Pour 2017, Drewry apparaît assez peu optimiste pour les revenus des grands navires-citernes, en particulier les MR, en raison d’une forte concurrence. À l’inverse, pour les navires-citernes de catégories plus réduites dans la filière de transport de produits chimiques, les revenus devraient rester stables.