Le 8 novembre, le groupe français Total a annoncé la signature d’un protocole d’accord en vue de développer la phase 11 de South Pars (SP11), le plus grand gisement de gaz naturel au monde, avec la Nioc, compagnie nationale iranienne. Total sera opérateur et actionnaire à hauteur de 50,1 % de SP 11 aux côtés de Petropars (19,9 %), filiale à 100 % de la Nioc, et de la compagnie nationale chinoise CNPC (30 %). Les partenaires « vont engager des négociations exclusives afin de finaliser, sur la base des termes techniques et économiques définis dans le protocole d’accord, un contrat définitif d’une durée de 20 ans, dans le cadre de l’Iranian Petroleum Contract (IPC) approuvé récemment par le parlement iranien », continue le communiqué de presse de Total. En parallèle, le groupe français « va engager les travaux d’ingénierie et initier les procédures d’appels d’offres nécessaires au développement du projet pour que les contrats de construction puissent être attribués dès la signature du contrat définitif ».
Le développement de SP11 se fera en deux phases d’investissement. La première, d’un montant estimé à 2 Md$, verra la construction de deux plates-formes, 30 puits et deux lignes de connexion à des installations de traitement à terre existantes. La seconde interviendra « ultérieurement pour la mise en place d’installations offshore ».
Long partenariat
Patrick Pouyanné, p.-d.g. du groupe Total, a souligné: « Après avoir développé avec succès les phases 2 et 3 de South Pars dans les années 2000, Total revient en Iran pour développer une nouvelle étape de ce champ gazier géant. C’est une reconnaissance majeure de notre compétence technique et du long partenariat que notre groupe a su tisser avec l’Iran au fil des années. » La capacité de production du projet SP 11 sera de 1,8 milliard de pieds cube par jour, soit 370 000 barils équivalent pétrole par jour. La signature de cet accord concrétise la volonté affichée de l’Iran, doté de 34 Mdm3 de réserves de gaz, de doubler sa production de 255 Mdm3/an aujourd’hui à environ 460 Mdm3/an dans les cinq prochaines années. Dans un premier temps, le gaz produit par SP11 est destiné à alimenter le réseau iranien et non pas à être exporté. Selon le site naturalgas.com, actuellement, « l’Iran n’est qu’un exportateur marginal de gaz. En 2015, le pays a produit 192,5 Mdm3 de gaz commercial, dont seuls 1,3 Mdm3 ont été exportés ».
