Le groupe financier Haitong s’est associé à la China Development Bank (CDB) dans le but de construire le Terminal 2 du port de Sines. La création d’un consortium ne conduira pas automatiquement à une installation en territoire Portugais, le gouvernement devant suivre la procédure du recours à l’appel d’offres international. La difficulté pourrait être contournée en finançant et en facilitant l’installation d’entreprises chinoises sur la Zils (zone industrielle et logistique de Sines). Le gouvernement portugais, qui s’est rendu récemment en Chine, a signé un protocole d’accord en ce sens. Une manière pour les Chinois d’obtenir le logo CE (Communauté européenne) en procédant au finissage de leurs produits sur le sol portugais. Et dans ce cas précis, il s’agirait du secteur automobile.
Actuellement, le Terminal 2 du port de Sines fonctionne à 50 % de ses capacités. Mais l’annonce de l’arrivée éventuelle d’un nouvel opérateur chinois soulève un autre problème: l’activité commerciale a été attribuée à PSA-Port de Singapour qui a investi 40 M€ en 2015 et prévoit d’injecter 100 M€ pour le développement de son activité. Une renégociation du contrat avec PSA pourrait s’avérer problématique. De manière générale, l’intérêt chinois pour l’accès au port de Sines se développe avec les perspectives de la construction de la nouvelle voie ferrée entre Sines et l’Espagne.