Au 30 septembre 2016, le revenu total de Teekay Tankers a atteint 104 M$, en repli par rapport aux 126 M$ au 30 septembre 2015, selon un communiqué de la compagnie diffusé le 3 novembre 2016. Pour Kevin Mackay, directeur général de Teekay Tankers: « Les résultats du troisième trimestre ont été freinés par des taux de fret sur le secteur du transport brut les plus faibles depuis trois ans et par divers facteurs comme une réduction de l’approvisionnement de brut en raison d’interruptions temporaires de production dans plusieurs régions exportatrices, une baisse du débit des raffineries et un effet normal de saisonnalité ». Au Nigéria, la production de brut a été de 1,4 million de barils par jour (mbpj) au troisième trimestre de 2016, bien en deçà de la capacité de production maximale de 2,2 mbpj du pays. « Cela a entraîné une réduction des cargaisons en provenance d’Afrique de l’Ouest, ce qui a eu un impact négatif sur le marché des Suezmax ». Le choix des acheteurs asiatiques d’importer davantage de brut du Moyen-Orient au lieu de l’Atlantique « a réduit la demande globale de transport exprimée en tonnes-mille ». Les raffineries ont diminué leurs achats de brut en raison des niveaux élevés de leurs stocks, « ce qui a eu une incidence sur la demande de transport au cours du troisième trimestre de 2016 ». Parmi les principaux événements du troisième trimestre, Teekay Tankers fait part de la vente de son dernier MR et de deux Suezmax datant de 2002 pour un montant total de 47 M$. Ces trois unités devraient sortir de la flotte de la compagnie entre novembre 2016 et début 2017. Deux importants contrats ont été signés « avec de grandes compagnies pétrolières » pour des voyages pendant une période pouvant aller jusqu’à 24 mois à compter du quatrième trimestre 2016. « Ces contrats devraient utiliser l’équivalent de 3 navires de type Aframax aux taux actuels du marché au comptant ».
Une hausse de la production de brut
Les taux de fret pour le transport de brut se sont redressés au début du quatrième trimestre de 2016, indique la compagnie. Parallèlement, la production pétrolière nigériane a repris et les raffineries ont augmenté leurs achats de brut avant la saison de pointe de la demande hivernale. Autre fait positif: l’essor des exportations libyennes de brut suite à la réouverture des principaux ports et des premières cargaisons d’exportation du secteur de Kashagan via les ports des mers Baltique et Noire. Cette situation « contribue à favoriser davantage la demande de transport de brut par des navires de taille moyenne dans le bassin atlantique ». Ces améliorations couplées au début des conditions météorologiques hivernales devraient pousser à la hausse les taux de fret pour le transport de brut jusqu’à la fin de l’année. La compagnie apparaît optimiste pour 2017. Elle rappelle que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une croissance de la demande mondiale de pétrole de 1,2 mbpj, ce qui est similaire aux niveaux de 2016. Surtout, l’AIE prévoit une augmentation de la production des pays non membres de l’OPEP en 2017, « avec des volumes importants en provenance du Brésil et du Kazakhstan, ce qui devrait contribuer à l’augmentation de la demande de pétroliers de taille moyenne ». La production Nigéria et en Libye devrait rester stable « même si une réduction potentielle de l’offre pourrait peser sur la demande de brut si l’OPEP décide d’introduire des limites de production lors de sa prochaine réunion le 30 novembre 2016 ». Au cours des neuf premiers mois de 2016, la flotte pétrolière mondiale a augmenté d’environ 24 Mtpl (+4,6 %). Elle devrait croître de 5 % en 2017. La compagnie Teekay Tankers relève que « les récentes décisions de l’Organisation maritime internationale pourraient entraîner une démolition accrue des navires plus anciens en raison des lourdes exigences et des coûts en capital nécessaires pour se conformer aux nouvelles réglementations ».