Le bénéfice net de la compagnie Frontline Ltd a atteint 93,2 Md$ au 30 juin, en progression par rapport aux 34,2 Md$ réalisés au 30 juin 2015, selon un communiqué diffusé le 31 août. Ce document précise que « le bénéfice net au 30 juin 2016 reflète les résultats combinés de Frontline Ltd et Frontline 2012, alors que le bénéfice net au 30 juin 2015 est celui de Frontline 2012 ». L’opération de fusion des deux entreprises a été réalisée le 1er janvier. Pour Robert Hvide Macleod, p.-d.g. de Frontline Ltd, les résultats de la compagnie au premier semestre sont « encourageants ». Il souligne qu’entre avril et juin, « le marché pétrolier a connu une pression à la baisse sur les taux » qui se poursuit d’ailleurs au troisième trimestre. « Le marché a été affecté par des perturbations au niveau de l’approvisionnement de pétrole brut dans le bassin de l’Atlantique », continue le communiqué. Cette situation a conduit de grands marchés d’importation comme l’Inde et la Chine à s’approvisionner au Moyen-Orient, provoquant « un impact négatif sur la demande de transport ». Le premier semestre a aussi été marqué par « des niveaux de stockage de brut élevés et la mise en service de 13 navires neufs au sein de la flotte mondiale de pétroliers ». Robert Hvide Macleod estime que « la seconde moitié de 2016 sera nettement plus faible que la première ». En effet, la pression à la baisse sur les taux se poursuit depuis le début du troisième trimestre, « qui est généralement une période plus calme en raison de l’entretien saisonnier des raffineries ». Comme points positifs pour la suite de l’année, la compagnie met en avant la fin probable des soucis de production dans les pays du bassin atlantique et plus particulièrement d’Afrique de l’Ouest. Les flux, le marché et donc la demande de transport pourraient alors se rééquilibrer.
Des points positifs
À plus long terme, Frontline fait part de son optimisme pour l’évolution du marché pétrolier et de l’industrie du transport de brut, « même si près d’une centaine de VLCC devrait sortir des chantiers au cours des années 2017 et 2018 ». La compagnie relève « une absence remarquable de nouvelles commandes de navires neufs passées en 2016 ». Pour les années suivantes, le maintien de « contraintes fortes en matière de financement devrait continuer à dissuader les compagnies à passer commande de navires neufs » auprès des chantiers navals. Ceux-ci se trouvent dans une situation difficile, voire même en restructuration pour certains d’entre eux, ce qui pourrait conduire à une réduction de leur capacité de construction, selon Frontline. Enfin, pour cette dernière, « les périodes de faiblesse du marché, comme celle vécue actuellement, peuvent aussi encourager au déchirage des navires les plus anciens, un facteur qui a été pratiquement absent au cours des deux dernières années » mais qui pourrait connaître une reprise à court ou moyen terme.